On ne peut indéfiniment squatter l'espace public et ajouter à la confusion qui règne dans notre pays. Des structures métalliques, des bâches, des tentes de fortune, des étals de toutes sortes sont en train de pousser comme des champignons dans des rues très fréquentées de nos villes. On a pensé que le phénomène allait, à un moment ou à un autre, s'arrêter. Or, on constate, impuissant, qu'il n'y a de limites à rien et que tout est permis. Outre les constructions anarchiques en dur qui mordent du terrain dans la forêt et autres espaces verts non constructibles, c'est le centre-ville qui est, aujourd'hui, menacé par cette invasion des petits commerces, généralement des «fast-food». C'est le cas à Bizerte où l'on trouve entre un fast-food et un fast-food un autre fast-food. Et comme cette surabondance de points de vente consacrés à «nourrir» un nombre de bouches toujours croissant ne suffisait pas à «enlaidir» et «salir» les lieux de passage obligé, on voit s'installer des stands de publicité vantant tel ou tel «produit» de différentes sociétés. Cela va de la téléphonie à l'énergie solaire en passant par du tabac ?! Tout est sens dessus dessous dans les principales artères de la ville. On se croirait en Asie du Sud où le folklore est légion. L'ancien gouvernement provisoire a été fortement critiqué pour son inertie à ce sujet. Celui d'aujourd'hui est plus légitime et donc devrait, à notre humble avis, agir en se donnant les moyens nécessaires pour arrêter l'hémorragie, car ça «saigne» de partout ! Il n'est jamais trop tard… B.S.