Finaliste à domicile en 1958, troisième aux Etats-Unis en 1994 : la Suède s'y connaît en épopée en Coupe du monde. De retour cette année pour la première fois depuis 2006, les hommes de Janne Andersson sont bien partis pour remettre ça. La preuve avec cette belle phase de poules et ce dernier match contre le Mexique (3-0). Zlataner ou ne pas zlataner, telle a été la question au cœur de la préparation du Mondial pour les Suédois. Au point qu'on en a oublié leur exploit en barrages contre l'Italie, qui, lui-même, masquait leur superbe performance en éliminatoires dans lesquels ils ont écarté les Pays-Bas et fait trembler la France. Pourtant, les Scandinaves ont mangé du Ibrahimović à toutes les sauces. « Je pense que c'est la plus grosse fête du football. Tous les meilleurs joueurs y sont. Zlatan n'y est pas. Il devrait y être, mais il n'y est pas. Les médias disent que l'équipe est meilleure sans moi, donc c'est pour ça que je crois en eux », réagissait ironiquement le principal concerné. Sauf qu'à l'issue du premier tour, le constat est clair : Zlatan peut croire en la Suède, qu'il faut désormais prendre au sérieux. Une défense de fer Tombés dans un groupe relevée avec le Mexique et l'Allemagne, les Scandinaves ont timidement débuté par une victoire 1-0 contre la Corée du Sud avant de frôler l'exploit contre la Mannschaft, meurtris par un coup franc miraculeux de Kroos à la dernière seconde. « On rêve de faire de grandes choses, bien entendu. On sait ce que l'on a accompli pour arriver jusqu'ici », prévenait Forsberg au micro de la Fifa. Avant d'affronter le Mexique, l'objectif était donc simple : gagner pour se donner une chance de voir les huitièmes. Mission plus qu'accomplie: la Suède a écrasé le Mexique 3-0 et termine même première de son groupe. Ce qui, finalement, est tout sauf une surprise. Mais grâce à quoi, à qui ? A sa base arrière d'abord. Longtemps exportatrice de fer dans toute l'Europe, la Suède en a vraisemblablement gardé en stock pour sa défense. Laquelle n'a encaissé que deux buts depuis le début du Mondial (contre les champions du monde allemand). Emmenée par le capitaine Andreas Granqvist, auteur de deux buts (sur penaltys) depuis le début du Mondial, l'arrière-garde suédoise est, en effet, sa principale force. A l'image de son homme fort, l'équipe est exemplaire de solidarité et de combativité. Autour du capitaine, l'apport des latéraux Lustig et Augustinsson anime un 4-4-2 solide.