Prochainement, un décret de restructuration de l'enseignement des langues et de la formation des enseignants La rentrée scolaire (2018-2019) sera marquée par le retour au système trimestriel, conformément à l'accord convenu, hier, entre le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem et les syndicats de l'enseignement secondaire et de base. «En vertu de cet accord, l'ancien calendrier scolaire sera maintenu pour tenir compte des intérêts des parents et élèves, notamment en matière de préparation des vacances», a déclaré le ministre aux médias, en marge d'une conférence sur la place des langues dans le système éducatif tunisien. Pour le ministre, il s'agit d'un acquis important qui ne manquera pas de restaurer la sérénité auprès des élèves, des enseignants et des parents. « L'objectif de l'accord conclu avec les syndicats de l'enseignement secondaire et de base relevant de la centrale syndicale n'est autre que d'entamer une partie de la réforme éducative. Le système scolaire semestriel a été instauré en 2016 par l'ancien ministre de l'Education, Néji Jaloul, mesure qui a suscité les critiques des parents et enseignants. Par ailleurs, le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem a démenti, hier, les rumeurs selon lesquelles les matières scientifiques ne seraient plus enseignées dans les langues française et anglaise. «Ces rumeurs n'ont aucun sens», a-t-il ajouté, faisant savoir qu'un projet de décret visant à restructurer l'enseignement des langues et la formation des enseignants dans ce domaine sera prochainement présenté à la présidence du gouvernement. «Les langues doivent impérativement redevenir la locomotive du système éducatif tunisien», a-t-il souligné. Dans ce sens, un centre national de formation pédagogique et un laboratoire national des langues viennent d'être créés, a-t-il mentionné. «L'objectif étant d'améliorer la formation des enseignants en matière de langues», a indiqué le ministre, précisant qu'il est actuellement en concertation avec le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour restructurer l'Ecole normale supérieure. Ben Salem a reconnu l'existence de lacunes en matière d'enseignement des langues dont essentiellement l'arabe, soulignant que les résultats des élèves dans les langues aux épreuves nationales étaient «médiocres». Il a, par ailleurs, indiqué que le ministère a récemment mené une étude qui a démontré que la non-maîtrise de l'enseignement des langues influe sur les résultats des élèves même dans les matières scientifiques. A cet égard, il a appelé à l'impératif de faire en sorte que les langues reviennent au cœur même de l'enseignement. Par ailleurs, Ben Salem a appelé les différents experts éducatifs participant à cette conférence nationale sur la place des langues dans le système éducatif tunisien, à mettre en place une stratégie visant une remise à niveau des langues dans le système éducatif tunisien et à organiser des rencontres régionales sur cette question.