La Tunisie a vivement condamné l'adoption par le parlement israélien (La Knesset) de la loi sur «l'Etat-nation». Une fois encore, Israël a transgressé la légalité internationale et les résolutions onusiennes concernant les droits historiques du peuple palestinien s'agissant en premier lieu de l'autodétermination et le droit d'édifier un Etat indépendant avec Al Qods pour capitale, condition sine qua non pour garantir la paix et la sécurité dans la région. La Tunisie met en garde contre la portée raciste et discriminatoire de cette mesure et ses conséquences sur les efforts de paix dans la région. Dans sa déclaration, la Tunisie appelle la communauté internationale et le Conseil de sécurité à assumer pleinement leur rôle et à mettre fin à la politique répressive d'Israël. La Tunisie insiste, aussi, sur le besoin de fournir une protection internationale au peuple palestinien, de préserver ses droits et de maintenir le statut légal des territoires occupés et à leur tête Al Qods Al Charif. Jeudi dernier, la Knesset a adopté une loi sur «l'Etat-nation» qui reconnaît aux seuls Juifs le droit à l'autodétermination. Des députés arabes ont déchiré le texte de la loi qui vient, selon eux, institutionnaliser le racisme et la discrimination. L'Union européenne estime que cette mesure est de nature à compromettre l'option des deux Etats, alors que la Ligue des Etats arabes l'a qualifiée de «raciste». Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948. Ils représentent 17,5% de la population israélienne et souffrent de discrimination, notamment en matière d'emploi et de logement.