Le Parti des travailleurs a dénoncé hier les accusations de mécréance et la campagne de diffamation menée contre les membres de la commission des libertés individuelles et de l'égalité (Colibe). Le parti a exprimé son «soutien de principe» aux droits et libertés individuelles inscrits dans la Constitution dont la liberté de pensée, de conscience, de croyance, de création et d'égalité totale et effective entre les femmes et les hommes, qui fondent les «libertés civiles et progressistes». Dans une déclaration publiée, le Parti des travailleurs dit «condamner vivement» la campagne de diffamation, les accusations de mécréance et les menaces proférées contre les membres de la Colibe. Il estime qu'elles témoignent d'une violation de la Constitution et du non-respect des acquis civils et culturels de la Tunisie et des obligations internationales de l'Etat dans une tentative de se replier sur une attitude passéiste et de réinstaller la dictature. Le parti propose d'engager un débat pondéré et complet sur ce sujet en usant d'arguments rationnels loin de toute forme de diffamation et de dénigrement. Il a mis en garde contre les «forces conservatrices et passéistes» qui tentent avec ruse de focaliser sur un point ou deux du rapport (de la Colibe) et d'en déformer le contenu dans le but de manipuler l'opinion publique, de la monter contre la commission et de détourner l'attention sur les autres questions évoquées dans le rapport. Le Parti des travailleurs condamne le «silence» des présidences de la République et du gouvernement face aux campagnes de dénigrement menées contre le rapport et les membres de la Colibe, une commission, rappelle le parti, lancée par la présidence de la République et qui implique la présidence du gouvernement. Le parti condamne également le fait que le parquet n'intervienne pas pour incriminer cette campagne. La Commission des libertés individuelles et de l'égalité (Colibe) avait présenté son rapport, le 8 juin dernier, au président de la République. La Colibe, créée le 13 août 2017 en vertu d'un décret présidentiel, a évoqué dans son rapport les grandes réformes relatives aux libertés individuelles et à l'égalité conformément aux dispositions de la Constitution, aux normes internationales des droits de l'homme et aux orientations modernistes.