Alors que la matinée du samedi 4 août 2018 se résumait à une forte canicule qui s'abattait sur tout le pays, retournement de situation en début d'après-midi. De fortes pluies torrentielles se sont abattues sur le nord du pays. Constat alarmant : des transports publics bloqués et une paralysie totale sur les routes. Une situation qui en dit long sur la précarité de l'infrastructure. Des pluies diluviennes se sont abattues, samedi, sur le Grand-Tunis vers midi et qui ont touché, quelques heures plus tard, le Cap Bon. Les infrastructures routières ont été englouties par d'importants torrents provoquant des embouteillages monstres. De nombreux citoyens ont publié des photos et vidéos de l'état des routes et des chaussées submergées d'eau. Inquiets des dégâts que pourraient générer de telles intempéries, ils ont lancé un appel aux autorités concernées afin que des mesures soient prises pour protéger l'infrastructure et éviter que le Grand-Tunis ne se transforme à chaque fois en un large étang. Pis encore, la route menant à Testour a dû être fermée suite à un glissement de terrain qui a causé l'effondrement d'une partie de la route vers Zaled. Les transports en commun cloués Les pluies ont paralysé les routes mais aussi les trains dont celui de la banlieue nord. Engloutis par les eaux de pluie, le passage des trains était impossible. Les passagers ont dû ainsi se déplacer (à pied) de la station «Barcelone» à «Jbel Jelloud», sous la pluie battante qui n'a cessé qu'en fin d'après-midi. Personnes âgées, enfants et personnes à mobilité réduite incommodés par ces averses ont trouvé des difficultés pour rentrer chez eux. «Nous n'avons pas été informés dès le début et nous avons dû attendre la fin de l'orage. Ceci relève de l'incompétence de la société des chemins de fer et de l'irresponsabilité de ses agents. C'est l'impunité totale», s'insurge un habitant de la banlieue, qui attendait depuis presque 2 heures une information concernant l'éventuelle arrivée d'un train. Cette paralysie vient suite à la grève inopinée qui a annihilé le transport public il y a deux jours et a mis en avant les défaillances du réseau du transport public en Tunisie. Cette situation intenable suscite de plus en plus l'ire des citoyens qui dénoncent «leur calvaire quotidien».