L'entraîneur espagnol, auteur de choix discutables, a eu une idée de ce que peuvent faire ses joueurs. Une première n'est jamais chose aisée. Mais encore plus quand elle a lieu face au champion d'Angleterre sortant, armé de son banc incroyable et qui se montre déjà flamboyant. Unai Emery aura pris une vraie leçon de jeu de la part de Manchester City lors de la défaite d'Arsenal en clôture de la première journée de Premier League (2-0). Mais le technicien espagnol aura mis en place certains principes intéressants, et pourra sans doute tirer des enseignements de ses choix pas toujours payants. La première d'Unai Emery dans un match officiel à la tête d'Arsenal était évidemment très attendue. Elle a surpris. Pas d'Alexandre Lacazette, sur le banc malgré les promesses de son duo avec Pierre-Emerick Aubameyang. Pas non plus de Lucas Torreira, sans doute encore un peu juste pour tenir sa place d'entrée au milieu. Beaucoup de choix qui posent question. Stephan Lichtsteiner était lui aussi remplaçant tout comme Bernd Leno, laissant le statut de titulaire à un Petr Cech si contesté la saison dernière. Ainsley Maitland-Niles (20 ans) a pris la marée sur le côté gauche, face aux assauts de Riyad Mahrez et Kyle Walker. Blessé, le jeune Anglais a dû céder sa place à Stephan Lichtsteiner à la 35e minute. Plus d'expérience donc. S'il a livré une prestation d'ensemble honorable, le jeune Matteo Guendouzi (19 ans) a sans doute manqué d'impact au milieu du terrain. L'ancien Lorientais, arrivé cet été, a toutefois montré beaucoup d'envie, notamment au pressing, au point de s'ériger... en meilleur joueur de son équipe ou presque, ce qui n'est peut-être pas très rassurant. 72 ballons touchés pour celui que le vestiaire francophone surnomme «cheveux», trois fautes obtenues et quatre interceptions, beaucoup d'énergie. Mais il lui faudra sans doute travailler son apport dans les duels et l'aspect plus physique de son jeu. Lacazette et Aubameyang ensemble ? Leur cohabitation et leur complicité naissante sur le terrain en fin de saison dernière laissaient augurer une solution durable pour Arsenal. Unai Emery a pourtant choisi de rester fidèle à son système préférentiel en 4-2-3-1, avec Pierre-Emerick Aubameyang en pointe. La formule n'a pas vraiment fonctionné, pas même en contre. Devant, il a régulièrement manqué un Alexandre Lacazette en point d'appui pour pouvoir exploiter Pierre-Emerick Aubameyang dans son atout majeur : sa pointe de vitesse. L'attaquant gabonais n'excelle autant que lorsqu'il doit prendre l'espace. Ce rôle plus fixe n'est pas vraiment fait pour lui. Pour preuve, ses combinaisons intéressantes avec Henrikh Mkhitaryan... mais sans avoir de véritable relais dans la surface de réparation.