La célébration de cette Journée mondiale le 4 septembre de chaque année rappelle au devoir de bien éduquer nos enfants sur la question de la santé sexuelle pour éviter les dérapages et les abus à l'adolescence et à l'âge adulte. Une question qui demeure un tabou malgré de timides progrès. «Aujourd'hui, je pense que la question la plus importante à traiter est la violence sexuelle et les mauvais traitements à l'égard des enfants, des femmes et des personnes à besoins spécifiques», explique d'emblée le sexologue Hichem Chérif, président de l'Observatoire tunisien des couples et de la famille et membre de l'Association mondiale de la santé sexuelle. Il a plaidé pour le droit à l'éducation sexuelle dans les programmes scolaires en Tunisie pour mieux se protéger contre les agressions et abus sexuels. En dépit des actes de viol enregistrés dans notre pays et qui n'épargnent ni les enfants ni les personnes âgées, les cas de harcèlement sexuel et les grossesses à l'adolescence, l'éducation sexuelle n'a jamais fait l'objet d'un débat sérieux porté par les acteurs appartenant à des champs divers (gouvernement, société civile), fait savoir l'orateur à l'occasion de la Journée mondiale de la santé sexuelle célébrée le 4 septembre de chaque année sous l'égide de l'Association mondiale de la santé sexuelle (World association for sexual health, WAS). Le but en est finalement de promouvoir le droit à la santé sexuelle partout dans le monde. Pour cette année, la Journée mondiale de la santé sexuelle est célébrée sous le slogan «Santé sexuelle et droits sexuels : principes fondamentaux du bien-être». L'association en question a souligné à cet effet que la santé sexuelle s'inscrit comme «un état de complet bien-être physique, mental et social». Les droits sexuels et reproductifs signifient que nous devrions pouvoir prendre nos propres décisions et faciliter l'accès à des informations précises et scientifiques sur le genre ainsi que l'accès à la santé sexuelle et aux services de reproduction, y compris la contraception. Ces droits signifient aussi que nos vies doivent être exemptes de violences sexuelles, de viols et d'agressions sexuelles, souligne Hichem Chérif.