Un groupe au complet pour une sélection qui entend rebondir. Une obligation de bien faire. Tout le monde était là à la séance d'entraînement de mardi soir. Benzarti peut compter sur l'ensemble des joueurs qu'il a convoqués pour son premier match en tant que sélectionneur. Au menu de cette séance et de celle d'hier aussi, beaucoup de travail avec le ballon et dans les conditions d'un match. Des exercices de relance et de jeu direct à base de mouvements et de vitesse d'exécution. Le placement et le replacement des joueurs en phase de possession de balle et en phase de repli et de transition restent le souci majeur de Benzarti et de ses deux adjoints Okbi et Kanzari. L'idée est de maintenir un tempo offensif régulier et d'améliorer les aptitudes collectives d'une sélection qui n'a pas beaucoup convaincu lors du Mondial malgré les attentes. Qu'est-ce qui devra changer lors de ce match au Swaziland ? D'abord, l'attitude du groupe avec les quelques changements opérés. Même si on a une ossature préservée, pour éviter une rupture totale, l'on s'attend à une prestation collective «féroce» pour un premier match sous la conduite d'un nouveau sélectionneur. On se souvient bien que lors de la première rencontre des éliminatoires de la CAN 2019, gagné devant l'Egypte, l'équipe de Tunisie avait sorti un bon match. C'était alors pour l'anecdote le premier match de Nabil Maâloul à la tête de la sélection. Une équipe plus conquérante? C'est ce qu'on espère. On n'aura pas beaucoup de patience, comme le disent certains, pour revoir l'équipe de Tunisie retrouver ses sensations. Et c'est là la grande problématique devant Faouzi Benzarti. Il devra annoncer la couleur, mettre son empreinte de gagneur et ramener trois points devant un adversaire qui a un point au compteur. Si le match se jouait à Radès, les choses seraient sûrement moins compliquées. En tout cas, ce n'est pas un match à prendre à la légère en ces temps où l'ordre du football africain a changé. La supériorité sur le papier ne veut plus rien dire sur le terrain. Gagner, convaincre autant que possible et laisser de fortes impressions pour le premier match après le Mondial, tels sont les objectifs déclarés pour ce déplacement au Swaziland. Les choix se précisent Encore tôt pour se fixer sur les choix des joueurs pour le match de dimanche. Mais comme l'a dit Benzarti lui-même, il ne va pas chambarder l'ossature qui a disputé le Mondial. On s'attend alors à voir Ben Mustapha, Maâloul (même si Benzarti croit beaucoup en Haddadi, le joueur qu'il a découvert au CA en 2011), Bédoui, Ben Amor, Skhiri, Khazri, Sliti et Ben Youssef. Va-t-on voir Khénissi retrouver sa place de titulaire? Va-t-on voir un joueur comme Srarfi commencer d'entrée quand on sait que Benzarti aime lancer de jeunes joueurs dans les matches officiels? En tout cas, il a une bonne marge de choix devant lui, surtout en milieu. Plus que les noms et la stratégie de jeu, c'est l'envie et la qualité de l'attitude qui vont compter pour le public de la sélection. Ce sera le défi de retrouver la crédibilité et la passion de jouer.