Un mort déploré dans la localité de Takelsa Scènes apocalyptiques à Nabeul, Hammamet, Korbous, Béni Khalled, et dans d'autres villes et localités du Cap Bon, hier après-midi. Les pluies diluviennes transformées en flots boueux ont envahi les villes, les rues et les quartiers. En furie, les eaux ont tout charrié sur leur chemin, emportant les véhicules stationnés qui, flottant les uns sur les autres, ressemblaient plus à des boîtes de carton ou à des carcasses vides. Dans l'après-midi, hier, les dégâts matériels étaient, à vue d'œil, importants. Des glissements de terrain ont été signalés, l'état d'alerte lancé, et les habitants en état de choc, d'autres décontenancés, ne comprenaient pas. Des images chocs ont, à leur tour, envahi les réseaux sociaux. Maisons et immeubles étaient isolés, inaccessibles, encerclés par les eaux rebelles montées à des niveaux dangereux. Les quantités de pluie qui se sont abattues sur la région ont été qualifiées d'exceptionnelles : 176 mm pour Nabeul en l'espace de quelques heures. Les images diffusées sur les réseaux sociaux ressemblaient à celles qui ont circulé ces derniers jours à propos des inondations qui ont touché le pays voisin, l'Algérie. Si les épisodes des inondations sont plutôt fréquents dans les pays du Maghreb, ce sont les dégâts constatés et la violence de propagation des eaux boueuses qui ont cette fois étonné, choqué. Peu après 17 heures, le ministère de l'Intérieur publiait un communiqué pour appeler les citoyens à la plus grande prudence et à ne pas utiliser leurs véhicules. Des unités de la Protection civile ont été dépêchées en renfort, notamment de Tunis, vers les zones sinistrées pour aider les unités d'intervention sur place, y compris des unités de l'ordre public pour veiller au bon déroulement des opérations de secours et de dégagement des véhicules empêtrés dans la boue et formant des obstacles à la circulation. Les quantités de pluies exceptionnelles qui se sont abattues sur la région du Cap Bon ont causé d'importants dégâts matériels. Hier, en fin d'après-midi, le porte-parole de la Garde nationale a annoncé la première perte humaine : une femme emportée par les eaux à Takelsa.