La création culinaire des trois Mousquetaires tunisiens — Nabil Bakouss (chef du restaurant «Joia», à Milan, en Italie), Youssef Abdelli & Lamjed Hosni — a été élue meilleur couscous du monde par le jury technique de la 21e édition du «Cous Cous Fest», à San Vito Lo Capo (Sicile). La XXIe édition du «Cous Cous Fest» s'est clôturée, avant-hier soir, à San Vito Lo Capo (Sicile), en Italie, avec la victoire de l'équipe tunisienne au championnat du monde de couscous 2018. Le jury technique, présidé par la célèbre journaliste et critique culinaire Fiammetta Fadda, a été conquis par le couscous cuisiné par les représentants de l'Association tunisienne des professionnels de l'art culinaire (Atpac): chef Nabil Bakouss (restaurant «Joia», à Milan: une étoile Michelin en Italie), chef Youssef Abdelli & chef Lamjed Hosni. Rappelons que lors de la précédente édition («Cous Cous Fest 2017»), sous la houlette des chefs Bilel Wechtati et Taïeb Bouhadra, la Tunisie s'est contentée, seulement, du Prix du jury populaire. Donc, on ne peut que saluer la progression technique de nos chefs, lors de ce 21e championnat du monde de couscous ! «Nouvelle génération de chefs tunisiens» «Entre le titre de champion d'Afrique de Boulangerie 2017 avec le plus jeune boulanger de l'histoire du continent, Sélim Nouira (18 ans), le Bocuse d'Afrique d'Argent 2018 avec le jeune chef Marwen Younsi et une qualification historique pour le Bocuse d'Or 2019, à Lyon et ce titre de champion du monde de couscous 2018; la gastronomie tunisienne n'a jamais connu une telle série de succès à l'échelle continentale et internationale. Cette nouvelle génération de chefs tunisiens est bourrée de talent. Et l'avenir s'annonce radieux pour l'art culinaire tunisien», déclare chef Wafik Belaïd, président de l'Association tunisienne de l'art culinaire (Atpac). D'après le palmarès de cette compétition, la Tunisie décroche, ainsi, son cinquième sacre mondial après le triomphe des chefs: Abdelhamid Alaya, Faouzi Souissi et Messaoud Berhouma (1998: la première édition de ce concours), Lotfi Yacoubi et chef Mongi Slama (2000), Mimoun Arroum et Abdallah Messai (2004) et Arouie Haier et Ali Mzoughi (2010). De son côté, le Sénégal, mené par chef Ndaye Alioune Badara dit «Paco», a remporté le Prix du jury populaire, après une finale très disputée contre l'Italie et l'Angola. Parallèlement, l'entité sioniste (Israël) a décroché le Prix de la meilleure présentation avec Moshe Basson et son fils Ronni, chefs du restaurant Eucalyptus à Al-Qods (Jérusalem). Et le nouveau prix «Santé et Bien-être» a été décerné au représentant des Etats-Unis, le célèbre chef Marc Murphy, qui a déjà croisé le chemin de nos trois Mousquetaires, lors de la 3e demi-finale du Prix du jury populaire, jeudi dernier, remportée haut la main par la Tunisie. Le jury technique: faiseur de rois ! Il reste à signaler qu'une nation peut être sacrée championne du monde de couscous sans atteindre la finale, comme c'était la cas l'année dernière avec l'Angola des chefs Helt Araujo et Ricardo Braga et la Tunisie pour cette édition. En effet, selon les règlements de ce tournoi, le sacre mondial est décidé par le jury technique composé d'experts (chefs de cuisine, critiques gastronomiques, journalistes culinaires, etc.). En revanche, le jury populaire, composé de citoyens lambda, décide du sort des demi-finales et du vainqueur de la finale en octroyant son Prix éponyme. Au total, dix pays ont participé à ce tournoi international: l'Angola avec le duo Adilson Damião (ex-chef personnel du vice-président de la République d'Angola) et Manuel Duarte Rodrigues, la Côte d'Ivoire avec cheffe Abibata Konaté, surnommée « Mama Africa » pour son engagement envers les immigrants au Burkina Faso, les Etats-Unis, l'Espagne avec chef Carlos Pérez Peña qui a travaillé aux côtés du chef étoilé Elio Genualdo, Israël, l'Italie avec la cheffe Antoinette Mazzara, le Maroc avec cheffe Zahira Fenouri (2e au Masterchef du Maroc) et sa sœur Ikram, la Palestine avec chef Shady Hasbune (restaurant "Le rotte ghiotte"), le Sénégal et la Tunisie.