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«La Tunisie a réussi à faire face à l'extrémisme, mais le travail n'est pas achevé» Le président Caïd Essebsi au sommet de la Francophonie à Erevan (Arménie)
Le président français Emmanuel Macron : «Ne cédez pas, ne cédez rien dans votre combat contre l'obscurantisme» Le XVIIIe sommet de la Francophonie qui coïncidera, en 2020, avec le 50e anniversaire de l'OIF sera organisé par la Tunisie «Nous serons là, président. Ne cédez pas, ne cédez rien dans ce combat». Ainsi, s'adressait, hier, le président français, Emmanuel Macron, au président Béji Caïd Essebsi, à l'ouverture du XVIIe sommet de la Francophonie qui se tient en Arménie. Le président français a tenu à rendre un hommage mérité au chef de l'Etat et à saluer son courage dans sa lutte contre les obscurantistes. Et Macron de dire textuellement : «Je voudrais souligner le courage du président Essebsi qui, alors que nous vivions la montée des obscurantismes et celles et ceux qui voudraient enfermer tout un continent dans une lecture déformée d'une religion, s'est dressé avec courage et a pris encore ces dernières semaines des textes fondamentaux pour le droit d'être libre, les droits des femmes, le droit dans le mariage, le droit dans l'héritage». Le président français parle de l'initiative législative présidentielle relative à l'égalité successorale et au mariage de la Tunisienne avec un étranger sans que ce dernier ne soit obligé de se convertir à l'islam. Les propos du président français sont clairs et nets : les démocrates ne peuvent être que fiers de la Tunisie, «le pays où l'indépendance a été faite par un grand président qui a éduqué les femmes et les hommes, les petites filles et les garçons, le pays qui a été un exemple dans la Francophonie et dans la conquête de l'Afrique». A l'hommage hautement mérité rendu par Macron au président Caïd Essebsi, la réponse est venue claire, précise et transparente. Le chef de l'Etat souligne dans une interview accordée à la chaîne télévisée France 24 : «La Tunisie va de l'avant, vers le progrès et elle est prête à présider le sommet de la Francophonie en 2020». Le président de la République ajoute : «La Tunisie a réussi à faire face à l'extrémisme, car son ouverture sur le monde ne date pas d'aujourd'hui. Nous avons rayonné sur l'Afrique ainsi que sur l'Europe. Cependant, le travail n'est pas encore achevé». La dernière petite phrase du chef de l'Etat est chargée de significations et d'enseignements : le combat que la Tunisie mène contre l'obscurantisme, l'extrémisme et pour le triomphe de la démocratie et des libertés avec le soutien des pays démocrates ouverts et libres se poursuivra avec la même détermination et le même enthousiasme qui ont distingué les pionniers de l'indépendance nationale et qui continuent à caractériser aujourd'hui les jeunes qui ont conduit la révolution et qui seront aux commandes très prochainement quand notre pays aura à organiser en 2020 le XVIIIe sommet de la Francophonie. D'ailleurs, beaucoup d'observateurs pensent que le sommet de 2020, coïncidant avec le cinquantième anniversaire de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), sera celui de la refondation dépassant le rôle linguistique Ghazi Gheraïri, ambassadeur délégué permanent de la Tunisie auprès de l'Unesco, présent au sommet d'Erevan, précise : «La Tunisie, pays fondateur de l'OIF, reste fidèle à l'esprit qui a présidé à la création de l'Organisation».