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La modernité du roman
A la maison du Roman
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 10 - 2018

Comment perçoit-on la réception arabe de ce «Don Quichotte» ? Telle a été la thématique de la deuxième journée du colloque organisé, du 10 au 12 octobre, par la Maison du Roman, à la Cité de la culture, dans le cadre de la manifestation : «Don Quichotte à la Cité : la nécessité du rêve».
Le roman «Don Quichotte» de Cervantès est considéré comme une richesse culturelle narrative et linguistique car il a la capacité de représenter les données historiques et sociales vécues par les Espagnols aux XVIe et XVIIe siècles, sur le plan artistique qui conserve toujours son originalité, son actualité et sa fraîcheur.
Comment perçoit-on la réception arabe de ce roman ? Telle a été la thématique de la deuxième journée du colloque organisé, du 10 au 12 octobre, par la Maison du Roman, à la Cité de la culture, dans le cadre de la manifestation : «Don Quichotte à la Cité : la nécessité du rêve». Cette deuxième séance a été présentée par Kamel Riahi, directeur de la Maison du Roman, et animée par Jamel Jlassi, traducteur, romancier, critique et poète, avec la participation de trois spécialistes de littérature espagnole de renommée internationale, à savoir : Mohsen Ramli (Irak), Mohamed Al-Dahi (Maroc) et Ridha Memi (Tunisie).
Tout au long de son parcours, le Dr Mohsen Ramli, essayiste et écrivain irakien, est arrivé à plusieurs conclusions, dans la mesure où l'impact de la culture arabo-islamique sur Don Quichotte est jugé beaucoup plus grand que celui de Don Quichotte sur notre culture. Cervantès a été en contact permanent avec la culture arabo-islamique tout au long de sa vie, que ce soit directement ou indirectement. Quant à l'impact de Don Quichotte sur la culture arabe, il n'atteint pas le degré de l'influence, il est beaucoup moins important que dans les cultures, littératures et arts d'autres nations. Quelles en sont les raisons ?
La plupart des pionniers de notre culture, de la première et de la deuxième générations de la Renaissance qui étaient partis en mission en France et en Angleterre, n'étaient pas en contact direct avec l'Espagne et peut-être aussi parce que le personnage qui prétend l'héroïsme (le fou, le sage) n'est pas nouveau pour la mentalité arabe, contrairement à la culture occidentale. Selon le conférencier, le patrimoine arabe est plein de personnages appelés «sages-fous» (bahloul), jouant la folie pour dire ce qu'ils veulent devant les autorités puissantes, et même à l'ère moderne, face aux dictatures où l'on trouve la notion de «marginal», chez de nombreux intellectuels et poètes.
La réception arabe du roman Don Quichotte, selon Mohamed Al Dahi, de l'Université Mohamed V, Rabat (Maroc), est que cette œuvre invite à explorer l'héritage culturel commun qui réunit les Arabes et leurs voisins espagnols. De même, cette œuvre, comme tous les travaux de valeur artistique et esthétique similaire, a eu un grand impact sur toute la culture humaine ; elle a eu un impact plus important sur les cultures des pays riverains du bassin méditerranéen, en vertu du patrimoine culturel commun et du lien de proximité géographique.
Don Quichotte possède, rappelle Mohamed Al Dahi, de nombreuses qualités artistiques et esthétiques qui l'ont élevé au rang des œuvres immenses et immortelles. Les nouvelles générations y découvrent, toujours, de nouvelles choses, en raison de l'actualité de ses thèmes et de ses valeurs humanitaires.
Troisième et dernière intervention de ce jeudi 11 octobre, celle de Ridha Memi, (faculté des Lettres et des Sciences humaines de La Manouba), qui estime, comme ses confrères, que le roman Don Quichotte est resté inconnu pour l'ensemble du lectorat arabe, pour plusieurs raisons, notamment, l'obstacle de la langue, ce qui explique la parution tardive, (au milieu du siècle dernier) de la première traduction de cette œuvre. La première traduction de Don Quichotte a été en anglais (plus d'une centaine) ; en français, (quatre-vingts), et en arabe (seulement quatre).
L'une des conséquences les plus importantes d'avoir négligé ce trésor, fait-il remarquer, est d'avoir privé les critiques et lecteurs arabes, de découvrir le texte fondateur de la modernité romanesque à l'échelle mondiale.
Ainsi, après avoir traité des questions «Don Quichotte et la modernité du roman» et «La réception arabe du roman Don Quichotte», le thème de la troisième et dernière journée du colloque (hier vendredi), a porté sur «Don Quichotte : du roman aux arts». Tout cela pour démontrer que Don Quichotte n'est pas fou, mais plutôt le plus sage des fous.


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