Le président de l'Union patriotique libre ordonne à ses députés de quitter la Coalition nationale et décide de retirer son soutien au gouvernement Youssef Chahed Les nidaïstes annoncent, de leur côté, que l'UPL fusionnera prochainement avec leur parti Slim Riahi, président revenant de l'Union patriotique libre (UPL), vient de révéler son véritable visage en ordonnant à ses députés de se retirer du groupe parlementaire «la Coalition nationale». Et le véritable visage politique de Slim Riahi consiste à ce que le grand parti politique qui sera issu du bloc parlementaire la Coalition nationale ou «le grand projet politique auquel le président de l'UPL appelle lui ouvrira la voie pour se présenter en position de force à l'élection présidentielle de fin 2019». En plus clair, pour Slim Riahi, le parti qui sera créé par les composantes qui sont derrière la formation du groupe parlementaire «la Coalition nationale» doit être présidé par lui-même comme prélude à sa candidature à l'élection présidentielle. Malheureusement, ses calculs se sont révélés faux dans la mesure où tout porte à croire que les initiateurs de la Coalition nationale ambitionnent de créer le parti en question dans le but d'entourer la candidature de Youssef Chahed au palais de Carthage du maximum d'atouts de réussite. Et il semble que Slim Riahi a compris que Mustapha Ben Ahmed, Sahbi Ben Frej, Walid Jalled et Leïla Chettaoui n'ont pas abandonné leurs partis pour lui baliser la voie vers le palais de Carthage. Bien au contraire, ces nidaïstes de la première heure n'hésitent plus à déclarer publiquement leur soutien à Youssef Chahed en tant que le leader que la famille centriste moderniste cherche depuis longtemps et leur appui au gouvernement Youssef Chahed va au-delà de la préservation de la stabilité gouvernementale et s'inscrit dans un projet d'avenir où Youssef Chahed jouera un rôle moteur en tant que leader d'un nouveau parti aspirant au gain des élections législatives. Samedi 13 octobre, Slim Riahi a convié le Conseil national de son parti à une session exceptionnelle sanctionnée par la décision de retirer les députés UPL de la Coalition nationale et le retrait du soutien du parti au gouvernement Youssef Chahed, gouvernement que Slim Riahi accuse d'être sous la coupe d'Ennahdha. Et comme l'on s'y attendait, Nida Tounès a sauté sur l'occasion pour annoncer, hier, par le biais du député Hassen Laâmari, que «les douze députés de l'UPL rejoindront le bloc parlementaire nidaïste et que l'UPL elle-même fusionnera avec Nida Tounès». Le député nidaïste répondait à Radio Med à partir de Monastir où Nida Tounès a invité ses députés (25 ont répondu à l'appel) et certains de ses coordinateurs régionaux à une réunion-débat sur les préparatifs du congrès du parti dont les travaux sont prévus fin janvier 2019. Reste à savoir maintenant pourquoi Slim Riahi a-t-il fait faux bond à «la Coalition nationale» et pourquoi a-t-il décidé de retirer son soutien à Youssef Chahed en l'accusant de tous les torts et d'être le responsable de la crise qui sévit dans le pays depuis plusieurs mois. A-t-il reçu des garanties de la part de certaines parties qui lui auraient promis d'enterrer définitivement les dossiers de corruption dans lesquels il serait impliqué?