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Slim Riahi et Hafedh Caïd Essebsi, les nouveaux complices
Publié dans Business News le 15 - 10 - 2018

Avec 51 députés, le bloc de la coalition nationale se positionne aujourd'hui en tant que 2ème force parlementaire. Nidaa Tounes, constitué désormais de 39 députés, arrive derrière. Avec ses 14 députés, l'UPL, composante importante du bloc Nidaa, dispose d'un poids considérable capable de redéfinir les forces politiques au sein de l'ARP. Un poids que le président du parti, Slim Riahi tente de regagner suite à la récente fusion du bloc de l'UPL avec celui de Nidaa Tounes.
Formé officiellement le 7 septembre 2018, le bloc de la coalition nationale présidé par Mustapha Ben Ahmed a réussi à rassembler des députés du Bloc national, ceux dissidents de Nidaa Tounes, de Machrouû Tounes, de Afek Tounes ainsi que les députés de l'Union patriotique libre (UPL). La nouvelle coalition reste, en outre, ouverte à toutes les forces progressistes souhaitant la rejoindre, annonce-t-on.
Effectivement, le bloc a continué à attirer de l'attention notamment de la part des députés de Nidaa Tounes. Mécontents de la gestion de l'autoproclamé directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi du parti ainsi que de sa prise de décision unilatérale au sein de Nidaa Tounes, ces députés ont choisi de démissionner du bloc parlementaire du parti pour intégrer celui de la coalition nationale.
Le bloc s'est explicitement prononcé sur son soutien au chef du gouvernement, Youssef Chahed et à son attachement à la stabilité politique. Une position qui a valu à Youssef Chahed, par la suite, des accusations émsies par la direction de Nidaa Tounes. Cette dernière l'ayant suspecté d'avoir reçu les députés en question afin de les convaincre de se retirer du bloc parlementaire de Nidaa Tounes et de rejoindre la coalition.

La coalition nationale a également réussi à attirer les députés de l'UPL dont le bloc a été dissous après la démission de 12 députés. Une intégration qui s'est effectuée suite à l'appel du président revenant Slim Riahi pour que ces mêmes députés soient, après un mois, exhortés à quitter la coalition pour rejoindre le bloc de Nidaa Tounes. Un parti gangrené par les divisions et les conflits internes devenant ainsi un moyen du règlement de comptes entre son directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi et le chef du gouvernement et fils de Nidaa Tounes, Youssef Chahed.
Pour se justifier, Slim Riahi a indiqué lors du congrès de l'UPL tenu les 13 et 14 octobre 2018 à Sousse, que « la politique du parti et l'éthique ne permettent pas que l'UPL rejoigne un bloc composé de députés qui ont démissionné de leurs partis et qui veulent créer une force dans le Parlement pour gouverner ». Et d'ajouter qu'il s'agit d'un complot en douceur et qu'il refuse de participer à des conspirations pareilles en parlant du bloc de la coalition nationale.
Il a par la même occasion, annoncé la fusion de l'UPL avec Nidaa Tounes soulignant qu'il ne soutient pas le gouvernement actuel et appelant à un remaniement ministériel en vue de mettre fin à la dégradation économique et sociale et dépasser la crise politique qui menace la transition démocratique. Une position qui s'oppose entièrement à celle du bloc de la coalition nationale, que les députés de l'UPL ont intégré le mois dernier. D'après les bruits de couloir, Slim Riahi serait secrétaire général du parti, Hafedh Caïd Essebsi président du bureau politique et Ridha Belhaj coordinateur général. Cependant, Samira Chaouachi, porte-parole de l'UPL a déclaré que la répartition définitive des postes au sein de Nidaa Tounes sera annoncée mardi 16 octobre 2018 lors d'une conférence de presse.
Un revirement peu étonnant de la part de Slim Riahi dont le parti a fait partie des signataires de l'Accord de Carthage avant qu'il ne s'en retire ultérieurement en 2016 et se retrouve dans le camp de l'opposition. Toutefois, un rapprochement ensuite, avec Nidaa Tounes et Ennahdha lui a permis de réintégrer l'Accord en faisant allégeance au gouvernement en place. Pourtant, l'UPL n'a décroché aucun poste au sein de ce gouvernement. 2 ans auparavant et lors d'une interview télévisée, Slim Riahi a assuré qu'il lui était inconcevable d'intégrer un parti « jetable, dénué de toute vision et de tout projet », en parlant de Nidaa Tounes.

Un revirement suspect qui a incité l'avocat et l'ancien dirigeant au sein de Nidaa Tounes, Lazhar Akremi à se questionner sur les réels motifs de la fusion entre l'UPL et Nidaa Tounes dirigé par Hafedh Caïd Essebsi. Pour M. Akremi, il s'agit uniquement d'un marché conclu avec la famille Caïd Essebsi pour l'annulation du gel des avoirs de Slim Riahi après qu'ils aient réglé son affaire de chèques sans provisions. L'avocat a précisé que Riahi avait préalablement demandé cela à Youssef Chahed qui n'a pas pu intervenir en sa faveur dans cette affaire. Et d'ajouter que l'alliance contre-nature entre Slim Riahi et Hafedh Caïd Essebsi était prévue mais ne durera pas longtemps soulignant que Riahi savait déjà que la formation du bloc de la coalition nationale pro Chahed était une tentative d'un putsch en douceur.
De ce fait, Slim Riahi qui a été le sujet de plusieurs déboires judiciaires notamment des affaires de blanchiment d'argent et de corruption remettant en cause les sources de ses revenues et les affaires fructueuses qu'il entretenait en Libye et en Grande-Bretagne semble chercher à trouver par cette fusion une porte de sortie et à se refaire une virginité. Après avoir démissionné en décembre 2017 de la présidence de l'UPL, gelé ses activités partisanes et politiques « dans un contexte où il lui est impossible de poursuivre ses activités dans les meilleures conditions » et cédé la place à Samira Chaouachi, vice-présidente du parti, Slim Riahi est revenu à la tête de l'UPL en août 2018, disant qu'il n'aurait jamais osé réintégrer la politique sans être certain de son innocence.

Dans ce sens, la fusion entre l'UPL et Nidaa Tounes consiste à un soutien que Slim Riahi apporte à Hafedh Caïd Essebsi au détriment de Youssef Chahed. Elle semble, de surcroît, être un signe de reconnaissance envers la famille Caïd Essebsi et pour, vraisemblablement, régler ses comptes et servir ses intérêts personnels. Néanmoins, certaines coordinations régionales de Nidaa Tounes se sont opposées à cette fusion et ont réitéré leur refus du gel d'adhésion du chef du gouvernement au parti dénonçant, par ailleurs, son exclusion de la réunion du bureau politique élargi de Nidaa Tounes tenu à Monastir dimanche 14 octobre 2018.
Elles ont, de plus, annoncé qu'elles étaient prêtes à l'escalade et à toutes les formes de militantisme en cas d'obstination de la direction actuelle du parti. D'ailleurs, une vidéo de la réunion a circulé sur les réseaux sociaux montrant les participants contester la direction du parti et scander des « dégage » à l'encontre de Hafedh Caïd Essebsi.

En tout état de cause, le plus conséquent enjeu auquel Slim Riahi est confronté, pour l'instant, est le « transfert » des députés UPL du bloc de la coalition nationale à celui de Nidaa Tounes. Le député UPL, Tarek Ftiti a, néanmoins, précisé que 15 députés UPL dont 14 appartenant déjà au bloc de la coalition nationale rejoindront le bloc de Nidaa Tounes. A travers ces mouvements, le bloc Nidaa Tounes deviendra, avec 54 députés, la 2ème force parlementaire après Ennahdha. Les députés UPL, obéiront-t-ils aveuglément les directives de Slim Riahi ? Ne serait-il pas, un jour, victime de ses caprices ?


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