Démarrage, ce soir, de la nouvelle saison de la Comédie-Française avec la retransmission de «Lucrèce Borgia», mise en scène par Denis Podalydès, en direct sur grand écran à la salle l'Agora à La Marsa. Le reste du programme se poursuivra jusqu'au 26 mars 2019. Après le succès d'une première collaboration avec Pathé Live et la retransmission en direct de l'ensemble des nouvelles créations du Ballet Bolchoï et de la Comédie-Française lors de la dernière saison, la salle L'Agora, dirigée par Mohamed Ali Okbi, renouvelle l'expérience et participe à la diffusion des plus grandes pièces de la Comédie-Française en direct de la salle Richelieu à Paris. Au programme de cette nouvelle saison, les grands classiques du théâtre de Lucrèce à Roméo et Juliette, de Cyrano à Viola, Alceste, Electre et Oreste. Explorer le drame ou le verbe, son rapport à la musique et son équilibre dans une mise en scène qui doit demeurer proche et accessible au public, éveiller sa curiosité, le sortir de ses références habituelles sans trop le provoquer : avec quelle subtilité, avec intelligence. Le confronter à toute sorte d'émotion distillée par les plus grands auteurs et mise en scène par de brillants artistes contemporains. Entre passion, trahison, crime, manipulation... La troupe de la Comédie-Française nous fera vivre les plus belles émotions du théâtre sur le grand écran. Cinq créations sont à découvrir dès ce soir et jusqu'au 26 mars 2019 et seront retransmises à chaque fois en direct de Paris. Ce soir à partir de 19h15, les spectateurs pourront assister à la présentation de la comédie musicale «Lucrèce Borgia», mise en scène par Denis Podalydès d'après le texte de Victor Hugo. Elle sera interprétée par les comédiens de la troupe de la Comédie-Française et les comédiens de l'Académie de la Comédie-Française. C'est rarement qu'une œuvre dramatique n'est allée aussi loin dans la mise en scène de l'amour maternel. Lucrèce Borgia est un monstre moral mais ce monstre est une mère aimante. «Victor Hugo a écrit Lucrèce Borgia pour raconter la perle qu'il y a au fond de chaque monstre», nous rappelle le metteur en scène, Denis Podalydès. Le deuxième rendez-vous aura lieu dimanche 9 décembre avec la célèbre œuvre de de Shakespeare «Roméo et Juliette» qui a été mise en scène par Eric Ruf et sera interprétée par la Troupe et les comédiens de l'Académie de la Comédie-Française. «Romeo et Juliette» est devenue, au fil du temps et des multiples adaptations dont elle a été l'objet, l'incarnation de l'histoire d'amour absolue. Cette tragédie qui recèle de savoureux moments de comédie est une pièce de contrastes entre la naïveté d'adolescents éperdus et la violence programmée des Montaigu et des Capulet qui ensanglantent Vérone. Le mardi 8 janvier sera diffusée la comédie musicale «Cyrano de Bergerac» mise en scène par Denis Podalydès d'après le texte d'Edmond Rostand. « Quand, acteurs de la Troupe, nous montons des pièces, nous avons inconsciemment le désir de montrer notre théâtre, tout ce qui nous le fait aimer et y rester. » C'est dans cet esprit que Denis Podalydès s'est emparé du plateau de la salle Richelieu. Opéra-bouffe, tragédie, drame romantique, poésie symboliste, farce… tous les genres sont présents pour faire vibrer la partition de ce texte emblématique du répertoire français ! Le lundi 14 février, à partir de 19h15, le public découvrira en avant-première la toute nouvelle création de Thomas Ostermeier à la Comédie-Française, «La nuit des rois» d'après le texte de William Shakespeare.Réputé pour ses mises en scène alliant fidélité à la situation dramatique et liberté d'interprétation, Thomas Ostermeier, à travers une intrigue amoureuse placée sous le signe du travestissement, souligne combien l'éveil du désir peut être vertigineux et la question du genre, troublante. Et enfin, le mardi 26 mars, le programme de la saison se clôturera en beauté avec «Le Misanthrope» de Molière, mis en scène par Clément Hervieu-Léger et interprété par la Troupe et les comédiens de l'Académie de la Comédie-Française. Cette comédie donne à voir une société libérée de l'emprise parentale et religieuse, dont le vernis social se craquelle lorsque surgit le désir. En effet, poussés à bout par le radicalisme du personnage principal, Alceste, qui est prêt à renoncer à toute forme de mondanité, les personnages de la pièce dévoilent, le temps d'une journée, les contradictions du genre humain soumis à un cœur que la raison ne connaît point. Des rendez-vous incontournables qui valent certainement le détour du côté de La Marsa !