Des films habités par les préoccupations de cette partie du monde et de son actualité. Lors de la conférence de presse des Journées cinématographiques de Carthage, l'annonce de la sélection officielle du festival s'est accompagnée par une présentation des choix artistiques de cette édition, et ceux des choix des jurys. Après que les chiffres ont été révélés par le directeur des JCC, Néjib Ayed, c'est leur déléguée générale, Lamia Guiga, qui a parlé du volet artistique. Ainsi, la sélection de la compétition officielle a-t-elle tenu à être équilibrée entre films arabes et films africains, entre réalisatrices et réalisateurs. Comme l'a expliqué la déléguée générale, ces derniers sont habités par les préoccupations de cette partie du monde et de son actualité, mais les œuvres doivent également et surtout apporter une vision artistique. Les films qui seront montrés cette année, à commencer par le film d'ouverture, «L'apatride» de la Marocaine Narjes Najjar, varient donc entre gravité et tendresse et mettent en scène l'humain, face au changement et au destin. Dans ce sens, la bande-annonce, également révélée lors de la conférence de presse, est cette année tissée autour d'un spectre de sentiments, captés sur les visages des personnages des films et rythmés par la musique. Quant au choix des jurys (voir notre article du 18-10-2018), il a été fait en tenant compte de la présence de critiques de cinéma, de différents métiers du cinéma et de réalisateurs qui ont marqué ou ont été primés lors de précédentes éditions des Journées cinématographiques de Carthage. Voici la liste des films sélectionnés : Compétition des longs-métrages de fiction : «Fatwa» de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie), «La miséricorde de la jungle» de Joël Karekezi (Rwanda), «Laaziza» de Mohcine Besri (Maroc), «Mali'la» de Machérie Ekwa Bahango (Congo RDC), «Rafiki» de WanuriKahiu (Kenya), «Regarde-moi» de Néjib Belkadhi (Tunisie), «Vent divin» de Merzak Allouache (Algérie), «Sofia» de Meryem Ben Marek (Maroc), «Supa Modo» de Likarion Wainaina (Kenya), «Mon cher enfant» de Mohamed Ben Attia (Tunisie), «Yara» de Abbas Fadhel (Irak),«Yomeddine» du réalisateur A.B Shawky (Egypte) et «Le voyage inachevé» du réalisateur Joud Saïd (Syrie) Compétition des courts-métrages de fiction : «Astra» de Nidhal Guiga (Tunisie), «Before we heal» de Nadim Hobeika (Liban), «Brotherhood» de Meryam Joober (Tunisie), «Hevi» de Mohamed Shaikhow (Syrie), «Icyasha» de Marie-Clémentine Dusabejambo (Rwanda), «Lalo's House» de Kelly Kali (Bénin), «Like Salt» de Darine Hotait (Liban), «Thin Line» de Faouzi Djemal (Tunisie), «Le Fleuriste» de Chamakh Bouslama (Tunisie), «Amid Summer & Winter» de Shady Fouad (Egypte), «The Crossing» de Ameen Nayefh (Palestine) et «Nadia's Visa» de Elyan Hanadi (Jordanie) Compétition des longs-métrages documentaires : «Amal» de Mohamed Siam (Egypte), «De père en fils» de Talal Derki (Syrie), «Erased, ascent of the Invisible» de Ghassan Halwani (Liban), «Fahavalo, Madagascar 1947» de Marie-Clémence Andriamonta-Paes (Madagascar), «Le Futur dans le Rétro» de Jean-Marie Tento (Cameroun), «Kinshasa Makambo» de Dieudo Hamadi (Congo RDC), «Rencontrer mon père» de Alassane Diago, «Silas» de Anjali Nayar (Afrique du Sud), «Tranche de vie» de Nasreddine Shili (Tunisie), «We could be heroes» de Hind Bensari (Maroc) et «You come from far away» de Amal Ramsis (Egypte). Compétition des courts-métrages documentaires : «I am Sherif» de Tebotho Edkins (Afrique du Sud), «I Signed The Petition» de Mahdi Fleifel (Palestine), «Sofisme» de Younes Ben Hajira (Tunisie), «Kedougou» de Mamadou Gueye (Sénégal), «Lakana» de Lova Nantenaina (Madagascar), «Nooteel» de Pape Abdoulaye Seck (Sénégal), «Resonances» de Nicolas Khoury (Liban) et «Survivors of Firdous Square» de Adel Khaled (Irak).