«La France demeure très attentive à la mise en œuvre de l'université franco-tunisienne qui permettra à la Tunisie de devenir un pôle de formation en Afrique et en Méditerranée dans plusieurs domaines». Le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui a reçu, hier au siège du département, le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Selon le ministre des Affaires étrangères, la rencontre a permis d'examiner les moyens de renforcer la coopération tuniso-française et de faire le point sur les plans d'action engagés par les deux pays dans les domaines de l'économie, de la formation professionnelle, de la francophonie et de la sécurité. «Cette rencontre a également permis d'envisager l'avenir des relations tuniso-françaises et d'examiner les moyens pour la France d'appuyer, en tant que pays de l'Union européenne et membre des pays du G7, la Tunisie», a indiqué Jhinaoui lors d'un point de presse organisé à l'issue de la rencontre. Selon lui, le Sommet de la Francophonie prévue pour la première fois en Tunisie en 2020 et les moyens de réussir cette échéance, étaient également à l'ordre du jour de la rencontre. Le chef de la diplomatie tunisienne a aussi déclaré avoir examiné avec son homologue français les moyens de renforcer le dialogue entre les différents protagonistes en Libye, sur la base de l'initiative proposée par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, pour une solution partagée. De son côté, le ministre français a réaffirmé l'engagement de son pays à assister la Tunisie dans la mise en œuvre de l'université franco-tunisienne. «La France demeure très attentive à la mise en œuvre de l'université franco-tunisienne qui permettra à la Tunisie de devenir un pôle de formation en Afrique et en Méditerranée dans plusieurs domaines». En réponse à la question d'un journaliste sur la position de la France par rapport au meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi dans un consulat de l'Arabie Saoudite en Turquie. Jean-Yves Le Drian a estimé que «ce qui s'est passé est extrêmement grave. C'était un meurtre non avoué contre un journaliste», a-t-il dit. «Nous espérons que les enquêtes menées puissent mettre sur la table toute la transparence», a ajouté Le Drian, soulignant que c'est en fonction de ces éléments que la France prendra les dispositions nécessaires, le cas échéant.