Cheikha Sif Al Chamsi, docteur en sciences économiques (Emirats Arabes Unis) Recommandations avant-gardistes en faveur de la jeunesse L'allocution de clôture des travaux du troisième Congrès de l'OFA, prononcée par Mme Leïla Ben Ali, est une allocution exhaustive, qui a mis l'accent sur les divers volets du thème traité et de la cause féminine dans le monde arabe. Elle a également éclairé l'assistance sur la totalité des efforts fournis lors du présent congrès afin d'apporter des solutions pertinentes qui serviront de fondement pour les stratégies et programmes arabes futurs. La présidente du Congrès et de l'OFA a souligné l'intérêt accru accordé à la catégorie des jeunes dans la région arabe, notamment dans le cadre des programmes futurs de ladite organisation. Instaurer, en effet, une commission permanente au sein de l'OFA qui sera chargée des problématiques liées à la jeunesse et le fait de consacrer une journée arabe pour célébrer la jeunesse ne peut que refléter l'importance que voue l'OFA quant à l'implication de toutes les catégories sociales et toutes les tranches d'âge dans la réalisation des objectifs communs fixés en vue de promouvoir la femme dans la région. Nouiya Al Farhane, membre du comité chargé des affaires de la femme (Koweït) Collaborer ensemble au profit de la femme arabe L'allocution de clôture des travaux du Congrès prononcée par la Première Dame de Tunisie est revenue sur tous les thèmes traités lors des sessions scientifiques et qui convergent tous vers le partenariat fructueux et plus que jamais indispensable entre l'homme et la femme. Mme Ben Ali a souligné, dans son discours, l'importance de collaborer tous ensemble dans un climat d'échange afin de servir les intérêts communs liés à la situation de la femme arabe. Les recommandations du Congrès s'avèrent pertinentes, notamment celles relatives à la jeunesse. Les jeunes méritent d'être pris plus au sérieux et de bénéficier de plus d'opportunités afin qu'ils puissent prendre la relève et avancer à pas sûrs. D'ailleurs, leur participation au présent Congrès constitue, déjà, un pas considérable. Salma Bint Mohamed Babah, de la délégation de la jeunesse arabe (Mauritanie) Pour que le mérite soit le seul critère de distinction entre l'homme et la femme Nous sommes très fiers, en tant que jeunes arabes, d'avoir participé au troisième congrès de l'OFA qui a abouti à des recommandations fort intéressantes au profit des jeunes. Je remercie, au nom de toute la délégation de la Jeunesse arabe, Mme Leïla Ben Ali, présidente de l'OFA, pour cette grande opportunité qu'elle nous a donnée. Pour ma part, et en tant que jeune mauritanienne mais aussi en tant que jeune femme arabe qu'il y ait plus d'équité entre les deux genres et que le mérite de chacun soit le seul critère de distinction entre l'homme et la femme. J'espère, également, que les décideurs arabes focaliseront plus sur l'éducation et l'encadrement de la fille arabes à un âge précoce et lui fourniront les moyens lui permettant un meilleur parcours afin qu'elle puisse devenir une femme exemplaire et contribuer efficacement à l'œuvre de développement. Othman Choulak, directeur du bureau de l'agence de presse palestinienne Wafa à Tunis Pertinentes propositions visant la sécurisation de la femme arabe Les recommandations du troisième Congrès de l'OFA sont très importantes. Elles apporteront beaucoup au parcours de la femme arabe et seront favorables à la réalisations de ses objectifs et au renforcement de ses acquis, lesquels figurent dans les textes de loi et dans les décisions politiques relatives aux divers domaines, notamment celui politique, social et économique. Je trouve, personnellement, que les recommandations du présent congrès sont parmi les plus fondées du parcours de l'OFA, et ce, grâce aux efforts remarquables fournis par Mme Leïla Ben Ali au cours de sa présidence de ladite organisation dans l'optique de consolider les acquis de la femme dans le monde arabe. D'autant plus que la proposition de Mme Ben Ali quant à la mise en place d'un mécanisme international relatif aux conflits visant à soutenir et protéger la femme arabe en temps de guerre et plus particulièrement la femme palestinienne ainsi que sa suggestion de créer un prix pour la promotion des centres de recherches sur la femme, ces deux propositions, donc, témoignent clairement du souci de la présidente de l'OFA quant à la protection et à la sécurisation de la femme arabe. Propos recueillis par D.B.S. Mme Maysa Raslan, représentante de la société civile, présidente de l'Association syrienne Al Nada spécialisée dans le domaine de l'éducation (Syrie) " L'Organisation de la femme arabe joue un véritable rôle de catalyseur dans l'impulsion de l'action associative" «Nous nous intéressons de très près aux efforts entrepris par l'Organisation de la femme arabe pour contribuer, sur la base d'une coopération commune, à impulser et à améliorer la situation de la femme dans certaines régions du monde arabe afin de l'aider à devenir un partenaire actif à même de participer, autant que l'homme, au développement de sa société. Outre le rôle joué par l'Organisation dans la sensibilisation des gouvernements arabes pour les amener à faire des droits et de la condition de la femme une des priorités de leur politique, nous jugeons, aussi, que l'Organisation de la femme arabe joue un véritable rôle de catalyseur dans l'impulsion de l'action associative. En effet, notre intérêt en tant qu'association concerne les propositions et les recommandations émises au cours de ce congrès pour donner davantage d'efficience à l'action des associations dans divers domaines». Mme Rabiha Dhieb, ministre des Affaires de la femme (Palestine) "Ce congrès a permis aussi d'accorder une attention toute particulière à la situation de la femme palestinienne" «Ce Congrès a constitué une grande opportunité pour aborder des questions et des causes relatives à la condition de la femme arabe, et pour réfléchir sur les moyens susceptibles d'améliorer la situation de la femme dans la région arabe et de réaliser l'égalité des genres. A l'issue de ce congrès, des recommandations ont été émises. Le plus important, c'est qu'il y ait une vision commune claire et un message unique sur la meilleure manière de promouvoir les droits de la femme, de faciliter son intégration dans les sociétés arabes et d'en faire un partenaire actif dans le développement de la société. Ce congrès a permis aussi d'accorder une attention toute particulière à la situation de la femme palestinienne qui vit dans des conditions extrêmement difficiles». Mme Doris Frangieh, membre de l'Union de la femme palestinienne «Créer un comité permanent pour la jeunesse va permettre de donner de l'élan à la cause de la jeunesse arabe» «J'ai été agréablement surprise par certaines recommandations qui ont été émises au cours de ce Congrès et qui servent beaucoup la jeunesse dans le monde arabe. Créer un comité permanent de la jeunesse arabe va permettre de faire entendre la voix des jeunes qui pourront exposer leurs besoins et leurs attentes par rapport à leurs gouvernements respectifs. Une instance officielle, à l'instar de cette commission, va pouvoir donner un large écho aux préoccupations des jeunes à l'échelle du monde arabe et conduire les gouvernements arabes à en tenir compte lors de l'élaboration de leurs stratégies et de leurs politiques en faveur de la jeunesse de leur pays. Par conséquent, une telle initiative permettra de donner de l'élan à la cause de la jeunesse arabe. J'ai été, par ailleurs, très touchée par le fait que la Première Dame de Tunisie soit sensible à la cause et à la souffrance de la femme palestinienne. Celle-ci a vivement exprimé son profond intérêt et a manifesté une sollicitude toute particulière à la condition de la femme palestinienne et cela ne nous a pas laissés indifférents». Mme Wafa Belaïd, avocate, représentante de la société civile (Tunisie) "Il ne faut pas que des pays restent à la traîne dans le domaine de la promotion des droits de la femme arabe" «Il est capital que les gouvernements œuvrent, dans le cadre d'une stratégie commune, à améliorer la condition de la femme et à promouvoir ses droits dans l'ensemble des pays arabes. Car, si certains pays restent, par rapport à d'autres, à la traîne dans le domaine de la promotion et de l'intégration des femmes dans la société, ces derniers risquent de générer un impact négatif sur tout ce qui a été entrepris dans le cadre de la coopération commune et de favoriser, par conséquent, une régression de la situation de la femme dans la région arabe». Propos recueillis par I.H.