Les choix de joueurs et d'entraîneur également sont les causes du déraillement de la machine clubiste. Jamais, l'équipe senior de football du club de Bab Jedid n'a connu un début de saison aussi désastreux. En football, comme dans tous les autres domaines de la vie, les gens avertis sont ceux qui commettent des erreurs, mais qui en retiennent la leçon. En effet, l'erreur est humaine et c'est un fait. Une erreur prend de l'ampleur quand la personne qui la commet est récidiviste. Et l'expérience de la vie nous apprend tous que les conséquences de la même erreur sont ravageuses quand elle est commise plus d'une fois. C'est le moins qu'on puisse dire pour le Club Africain qui, pour la deuxième saison d'affilée, amène un technicien étranger qui n'a nullement l'expérience du football tunisien, recruté à coup de millions de dinars bien entendu, payé en devises pour, au final, être limogé alors que la phase aller du championnat n'est pas encore terminée. C'était le cas la saison écoulée avec l'Italien, Marco Simone. Grand joueur, notamment sous les couleurs de l'AC Milan, son parcours d'entraîneur, néanmoins, n'était pas à la hauteur de sa carrière de joueur. Sauf que Slim Riahi, alors président du Club Africain, a tenu à le faire venir alors qu'il ne connaît rien du football tunisien, outre que ses expériences précédentes d'entraîneur n'étaient pas vraiment une réussite. Abandonnant le navire en pleine tempête, Slim Riahi a laissé un lourd héritage au comité directeur intérimaire qui lui a succédé. Le limogeage de Marco Simone, qui s'imposait sportivement, laisse aujourd'hui de lourdes dettes au Club Africain qui risque également de lourdes sanctions financières que pourrait lui infliger la Fifa. José Riga, l'apprenti-entraîneur… Le comité directeur d'Abdesselam Younsi a commis la même erreur que celle de Slim Riahi et son équipe dirigeante. En faisant appel au technicien belge, José Riga, c'est le même scénario de la saison précédente qui s'est reproduit en ce début d'exercice. Sauf que, cette fois-ci, les conséquences sont ravageuses et le Club Africain connaît la plus mauvaise entame de saison de son histoire. Et même le come-back de Chiheb Ellili aux affaires n'a pas vraiment arrangé les choses. De l'aveu même de l'actuel entraîneur du CA, il y a eu des erreurs de casting, l'été dernier. Les joueurs qui ont débarqué au Parc A n'ont pas la qualité requise pour concourir dans la cour des grands. S'ajoutait à cela un entraîneur qui découvrait, lui les rouages du football tunisien. Une combinaison qui a fini par exploser dans la figure de l'actuelle équipe dirigeante du CA. Cela dit, ce n'est pas en recrutant de grands noms pour entraîner une équipe qu'on réussit à tous les coups. Un grand nom de football ne réussit pas forcément si son profil d'entraîneur ne correspond pas aux besoins exprimés d'une équipe de football. Au Club Africain, il y a eu des erreurs de casting cet été aussi bien concernant l'entraîneur que certains joueurs. Les dégâts sont là pour le confirmer. Au mois de décembre, s'ouvrira le mercato hivernal. L'occasion de colmater les brèches en laissant partir les joueurs dont le recrutement au dernier mercato estival s'est avéré un fiasco. Il faudra penser à recruter de nouveaux joueurs en faisant cette fois un bon casting. Mais pour que tout cela soit possible, il est impératif de régulariser la situation avec la Fifa en trouvant une issue favorable au litige avec Marco Simone.