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Sur les traces des meurtris de la guerre à Gaza
Cinéma du Monde (JCC 2018)
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 11 - 2018

Le retour sur les dessous des événements dramatiques de l'offensive «Plomb durci» sur Gaza figure dans le récit documentaire d'un réalisateur italien, Stefano Savona. «Samouni Road» (2018) a été présenté dans la section «Cinéma du monde» aux Journées cinématographiques de Carthage.
La tragédie des Palestiniens est une question épineuse vieille de plus de six décennies. Les divisions politiques ont favorisé la persistance et la poursuite du calvaire des populations civiles notamment sur la bande de Gaza. Une situation qui n'a visiblement pas de secrets auprès des habitants du village gazaoui de «Zaitoun» gravement touché par l'offensive israélienne meurtrière «Plomb durci» durant la guerre de Gaza (2008-2009).
Les plus touchés étaient les civils qui sont les principales victimes et le bilan était lourd, avec des maisons en ruines, des morts et des blessés qui se comptent par centaines. 29 membres d'une même famille, «Samouni», sont décédés suite à l'opération sur ce village.
Les correspondants des médias internationaux à l'époque étaient mobilisés à Gaza et ses environs. Les chaînes du monde entier diffusaient en continu une catastrophe humaine et une offensive largement condamnée des deux côtés du conflit. Le retour sur les dessous de ces événements figure dans le récit documentaire d'un réalisateur italien, Stefano Savona, dans son film «Samouni Road», une œuvre de 2018 — en dialecte palestinien et sous-titrage en français—, présentée dans la section «Cinéma du monde» aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC) 2018.
L'alternance entre scènes réelles et bandes dessinées a donné lieu à une mise en scène captivante de ce documentaire ayant eu l'approbation des critiques et du jury du festival de Cannes où le film a été présenté en première mondiale. «Samouni Road», dont la sortie française a eu lieu le 7 novembre dernier, est lauréat de l'Œil d'Or du meilleur documentaire à la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle de Cannes.
Ce film a été en compétition au festival El Gouna en Egypte, pays où Savona avait réalisé en 2011 un autre long-métrage documentaire «Tahrir, place de la libération», sorti en 2012. Au total, 7 films sont à l'actif de cet artiste pluridisciplinaire (réalisateur, scénariste, producteur et directeur de photo). Il se démarque par sa mise en scène faite de restitution des faits, un procédé qu'il hérite certes de son passé d'archéologue.
Un autre voyage périlleux pour le réalisateur italien — habitué à suivre ses sujets dans les zones de conflits—, qui l'avait mené à deux reprises dans cette zone rurale de Gaza. La première, quelques jours après l'offensive israélienne et la seconde un an après. Au village gazaoui, il avait inspecté l'ampleur du drame, vécu le quotidien de la large famille Samouni et saisi clairement ce qui se passe auprès de ces gens meurtris par la guerre.
Le récit de Savona part de la vie de la petite Amal, miraculeusement rescapée de l'offensive. Il lui avait fallu 4 jours avant qu'elle soit secourue par les membres de la Croix-Rouge. Elle y était touchée par une balle à la tête dont les séquelles physiques l'accompagnaient toujours un an après les faits.
L'apocalypse de la guerre de Gaza était filmée par Savona entre fiction et réel, des BD qui reviennent sur les souvenirs des membres de la famille Samouni. Le récit du réalisateur suit Amal et sa vie ponctuée de rire et de jeu avec ses deux frères et sœur bébé, de promenades dans le champ et de dessins d'une enfant aimant la vie.
La BD du dessinateur du film renvoie à un passé lointain pour la mémoire de la petite qui entend toujours la voix de son père lui disant lors des bombardements «Amal, tiens-toi loin de la fenêtre...». Un souvenir qui lui vient de son père abattu à l'intérieur de sa maison, devant ses enfants. La caméra du réalisateur italien s'infiltre dans le quotidien des Samouni, divulguant une situation assez difficile de gens déterminés à défier la vie sur un territoire oublié. Mais la volonté de vivre et de continuer le combat de survie demeure plus forte que la douleur et la précarité dans laquelle les survivants sont contraints de vivre jusqu'à aujourd'hui.


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