L'Association Culturelle Afrique Méditerranée, l'Institut Arabe des Droits de l'Homme et l'Association Alliance Ciné organiseront du 16 au 24 mars à Tunis, Tela et Le Kef, les premières Journées du Cinéma des Droits et Libertés, avec la collaboration de l'Union Européenne, le Ministère de la Culture et la Municipalité du Kef ainsi que d'autres associations et organismes nationaux et régionaux. L'objectif de cette manifestation est de dynamiser le sens du civisme à travers des initiatives visant à consolider la liberté d'expression et la diversité d'opinions. Cette manifestation vise également à la mobilisation de tous les acteurs et les organismes qui œuvrent pour la promotion des droits de l'homme. Les Journées du Cinéma des Droits et des Libertés associent deux éléments fondamentaux, à savoir les droits de l'homme et la culture. Elles ambitionnent de sensibiliser le plus grand nombre de citoyens à la nécessité de respecter les droits de l'homme et à soutenir les actions entreprises par les militants de la société civile, tels que les journalistes, les défenseurs des droits de l'homme et les universitaires. Cette première session sera l'occasion de découvrir des films documentaires qui passent en exclusivité en Tunisie ayant trait aux droits de l'homme. Un hommage sera rendu à des artistes de différents domaines culturels (cinéma, musique, peinture...) qui luttent à travers leurs œuvres pour les droits de l'homme. De même, des ateliers de formation, des tables rondes et des rencontres-débats autour du même thème seront organisés au cours de cette manifestation. Ces rendez-vous contribueront au développement de la culture du dialogue en Tunisie, et ce à travers les films qui présentent des expériences vécues dans la lutte pour l'égalité entre les sexes et qui font état des mouvements pacifistes des droits des minorités et des problèmes des émigrés... Ces Journées consacreront une bonne part de leur programmation à la cause palestinienne. Pour ce faire, des cinéastes palestiniens de renom seront invités dont Michel Khleifi et Rachid Mechharaoui. De même, le Groupe Hip Hop « Dard Team » de Gaza sera présent. Il est à signaler que les cérémonies d'ouverture et de clôture seront marquées par la projection de deux films documentaires très récents ; il s'agit d'abord, en ouverture, du film « Ardh El Hikaya » en présence de son metteur en scène Rachid Mechharaoui et, en séance de clôture, le film « Cinq Brocken Cameras » de Emad Burnat et Guy Davidi. Par ailleurs, les musiciens Didier Awadi (Sénégal) et Smockey (Burkina Faso) seront présents ; les deux sont des musiciens engagés dans les droits de l'homme en Afrique. Ils assureront la séance de clôture le 24 mars et prendront part à la Journée des Droits de l'Homme « Spécial Afrique » prévue pour le 23 mars et sera organisée en collaboration de l'Association des Etudiants et des Stagiaires Africains en Tunisie (AESAT). L'invité de marque à cette première session sera le réalisateur italien Stefano Savona qui a fait preuve durant son parcours d'une sensibilité remarquable et d'une maîtrise parfaite de son art. Il sera procédé ainsi à la projection de ses deux films, « Le Journal d'un Combattant kurde » et « Plomb durci ». D'autre part, ces Journées s'intéresseront aux Droits de l'Enfant à travers la projection de films documentaires traitant de la situation des enfants dans certains pays comme Burkina Faso, l'Irak et l'Inde. Des ateliers d'arts plastiques sur le même thème seront ouverts aux élèves des écoles primaires. La cause des réfugiés sera l'une des questions à aborder dans cette manifestation. Ainsi, un programme spécial aura lieu le jeudi 21 mars avec la collaboration de l'Association « Tunisie, terre d'exil ». La lutte féministe sera de mise dans cette manifestation et ce, à travers la présentation de films traitant de la condition féminine en Tunisie et dans la prison des femmes en Afghanistan. Ces projections seront suivies d'un débat assuré par l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates. D'autres interventions de la part des personnalités éminentes de la société civile militant dans le domaine des droits de l'homme sont également prévues.