L'Ugtt est certaine que le secteur de la Fonction publique bénéficiera des augmentations salariales nécessaires Mohamed Ennaceur : «Le dialogue est le seul moyen pour surmonter la crise» Ce jeudi 22 novembre est un nouveau rendez-vous historique pour ajuster le sens de l'orientation de la Tunisie vers la direction juste, à savoir préserver l'intérêt du peuple, a indiqué hier Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). La centrale syndicale ne cède jamais aux instructions étrangères, a notamment ajouté Taboubi lors du meeting organisé à la place du Bardo devant le siège de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et en présence de milliers de syndicalistes, et un important dispositif sécuritaire. Les grévistes du secteur de la fonction publique revendiquent l'amélioration du pouvoir d'achat et le droit à une augmentation salariale, a mis en relief Taboubi, rappelant que c'est un nouveau rendez-vous illustrant les revendications formulées lors de la révolution, «emploi, liberté et dignité» outre la préservation de la souveraineté de l'Etat. L'union est certaine que le secteur de la fonction publique bénéficiera de l'augmentation salariale nécessaire , a insisté le secrétaire général de l'Ugtt. Il a ajouté en s'adressant aux députés, qui assistaient au rassemblement, que «le peuple a fait son choix pour améliorer sa situation» mais, a-t-il dit, «vous l'avez déçu» affirmant que «le peuple ne cédera pas à vos choix destructifs». Les acquis du peuple ne sont pas à vendre a notamment ajouté Taboubi. Taboubi a appelé également les employés à participer massivement dans les prochaines échéances électorales, présidentielle et parlementaire afin de préserver l'intérêt de l'Etat et du peuple tunisien. D'autre part, le secrétaire général de la Centrale syndicale a souligné, hier, la détermination de son organisation à tenir demain, samedi, une commission administrative sectorielle et à engager les différentes mesures d'escalade. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de sa rencontre avec le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Taboubi a estimé que les salaires actuels ne sont plus en mesure d'offrir les attributs nécessaires de la vie décente aux familles tunisiennes. «Dans un tel climat social tendu, il est donc inadmissible de parler d'investissement, de stabilité ou même de démocratie», a-t-il soutenu. Par ailleurs, il s'est dit «inquiet» de l'absence de souveraineté nationale et de l'existence de chambres noires aux commandes de l'Etat. Le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur, a reconnu la légitimité de cette grève observée dans la fonction publique, étant donné que c'est un droit constitutionnel, appelant, toutefois, à l'importance du dialogue comme seul moyen pour surmonter cette crise.