Les médecins spécialistes présents à cet événement ont débattu des dernières nouveautés Pas moins de 500 experts en réanimation venant des USA, de France, du Maroc, d'Algérie, du Liban, d'Afrique subsaharienne... ont pris part aux travaux du congrès international francophone de réanimation (7e édition) qui a eu lieu à Sousse, dans un hôtel de la place, la semaine passée. Cette manifestation scientifique de grande envergure a été une occasion pour les spécialistes d'évoquer et d'échanger leurs expériences autour des derniers progrès accomplis dans le domaine de la réanimation, et ce, dans 4 ateliers qui ont traité des 4 thèmes suivants : «l'arrêt cardiaque», «l'intubation difficile des voies aériennes supérieures par la mise en place d'un tube au niveau de la trachée», «le nouveau mode ventilatoire» et «la lecture de l'antibiogramme». Le professeur Alain Mercat, spécialiste en réanimation, chef du service de médecine intensive et de réanimation au CHU d'Angers (France) et président de la société de réanimation de langue française (Srlf), a indiqué au cours de sa conférence portant sur «l'optimisation des réglages du ventilateur au cours du syndrome de détresse respiratoire aigu (Sdra)» que ce syndrome touche chaque année dans le monde 500 personnes pour un million d'habitants. Actuellement, la mortalité due au Sdra reste élevée et elle est supérieure à 30% à l'échelle mondiale (un patient sur 3 décède). Mais il a signalé qu'elle était plus élevée il y a dix ans (proche de 50%). Cette diminution de la mortalité enregistrée actuellement est liée aux progrès accomplis et concernant le réglage de l'assistance respiratoire, et ce, par l'utilisation du réglage personnalisé de la ventilation dont le but essentiel est de protéger les poumons. Ces progrès, a-t-il poursuivi, doivent être appliqués car il s'agit de méthodes simples et applicables partout dans toutes les réanimations. Notons que le professeur A.Mercat a mentionné auparavant et au début de son intervention que la qualité des soins prodigués en réanimation par les réanimateurs tunisiens est tout à fait exemplaire et que la Tunisie doit être fière de ses compétences. Au cours de sa conférence sur «les infections virales en réanimation», le Pr Charles Edouard Luyt, professeur de médecine de réanimation à l'hôpital Salpétrière à Paris, a indiqué que les pneumonies liées au virus de la grippe (H1N1) sont fréquentes et facilement diagnostiquées par les techniques modernes de biologie moléculaire. D'autres virus peuvent provoquer des pneumonies dont les virus du groupe Herpes (virus HSV et CMV). Il a indiqué que les signes d'appel causés par ces virus lors des pneumonies sont la fièvre et l'élévation de nombre des globules blancs dans le sang. Il a souligné que dans le cas de pneumonies graves causées par des bactéries, il faut donner rapidement au patient un traitement antibiotique à large spectre. Il a noté qu'un traitement à base d'un seul antibiotique sera prescrit au patient une fois que la bactérie sera isolée. «La prise en charge des patients présentant une pneumonie grave en réanimation nécessite donc une prise en charge multi-disciplinaire associant les médecins de réanimation, les labos de bactériologie et de virologie afin d'optimiser le traitement le plus rapidement possible», a-t-il conclu.