•Les pneumonies aiguës sont fréquentes, en plus de quelques cas de tétanos… La pneumopathie aiguë communautaire et le tétanos constituent des maladies graves qui ont été enregistrés dans les services d'accueil des urgences dans certains hôpitaux tunisiens. Des études ont été élaborées en vue de connaître de près les personnes touchées par cette maladie et le degré de sa gravité. Lors d'un congrès maghrébin tenu récemment à Hammamet, des études ont été présentées au sujet de ces pathologies.D'après une étude élaborée sur la pneumopathie aiguë communautaire, cette pathologie est considérée comme potentiellement grave. La mortalité hospitalière demeure relativement élevée. Elle s'explique particulièrement par la gravité de la pneumopathie elle-même, la présence des facteurs de risque, le retard diagnostique et thérapeutique. Le but de l'étude en question était de rechercher et d'évaluer les différents facteurs pronostiques des patients hospitalisés pour ce type de pneumopathie dans les services d'accueil des urgences de l'hôpital Habib- Thameur de Tunis regroupant les patients hospitalisés atteints de cette pathologie entre 2005 et 2007. Les 100 patients colligés sont âgés en moyenne entre 14,8 ans et 64 ans. Autant dire que la maladie touche toutes les catégories d'âge aussi bien les jeunes que les personnes âgées. Première cause de mortalité par infection Des antécédents pathologiques sont retrouvés chez 70% des cas dont 20% de nature broncho-pneumopathie chronique obstructive. Les principaux symptômes de la maladie constatés sont la dyspnée, la fièvre, la toux et les expectorations. La mortalité globale était de 23%. Plusieurs facteurs cliniques, biologiques et radiologiques sont à l'origine de cet état de fait. Certains patients connaissent une issue fatale à leur maladie, autrement dit la mortalité est relativement élevée Une autre étude rétrospective a concerné l'évaluation de la même pathologie, à savoir les pneumopathies aiguës communautaires au service d'accueil des urgences du même hôpital Habib- Thameur entre janvier 2005 et janvier 2008. L'étude a confirmé que cette maladie est potentiellement grave. Elle est fréquente dans les services des urgences de l'hôpital en question. Elle représente la sixième cause de mortalité et la première cause de mortalité par pathologie infectieuse. L'évaluation, selon la gravité, demeure donc essentielle au service des urgences, et ce, dans le but d'améliorer la démarche diagnostique et thérapeutique. L'objectif de l'étude était d'évaluer le pronostic de ces pneumonies aiguës par les scores de gravité et leur pertinence dans la décision d'hospitalisation et de prise en charge des pneumopathies communautaires aiguës aux urgences. Pour réaliser cette étude, 100 patients dont l'âge moyen est de 14,8 et 64 ans ont été regroupés. Les patients âgés de plus de 65 ans étaient de 56%. La co-morbidité a été retrouvée chez 70% des patients dont 35% avaient le diabète et 31% étaient des insuffisants cardiaques. Dans cette même étude, les médecins ont calculé les scores de gravité pour tous les malades. Tétanos: les hommes plus touchés `A côté des pneumonies, le tétanos continue encore à sévir sous nos cieux. L'étude sur le «Tétanos grave aux urgences: aspects épidémiologiques et pronostiques» le confirme bien. L'objectif de ce travail était d'analyser les données épidémio-cliniques, les facteurs pronostiques et la prise en charge au service d'accueil des urgences. Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur l'analyse des dossiers de 16 cas de tétanos au cours de la période du 1er janvier 2004 au 30 octobre/2009. Les résultats montrent que la fréquence annuelle d'accueil dans les services des urgences de l'hôpital est de 2,66 cas avec une moyenne d'âge de 39,6 ans (sexe masculin). La sérothérapie préventive a été reçue chez 11 cas sur16 (68,75%). Les inoculations traumatiques étaient la cause de la maladie dans 68,75% des cas. Tous les malades ont présenté un trismus à l'admission. Le tétanos était généralisé dans 93,75 % des cas. La prise en salle d'accueil des urgences vitales a consisté en une ventilation assistée dans 75% des cas. De plus, divers traitements ont été fournis aux patients. Tous les malades ont été transférés en réanimation avec un taux de mortalité hospitalière de 62,5%. L'étude conclut que malgré les progrès thérapeutiques et l'amélioration de la prise en charge, le tétanos demeure une infection grave et mortelle. Seule une vaccination bien conduite et une sérothérapie fournie dans les plus brefs délais permettent une amélioration du pronostic. L'essentiel est d'effectuer le traitement nécessaire dès les premiers signes et symptômes et ne pas attendre la complication de la maladie pour aller aux urgences qui, malgré les traitements prodigués, ne parviennent pas toujours à sauver le malade. La prévention évite d'encourir des risques pour sa santé.