Les techniciens de L1 sont devenus des coachs provisoires qui vont rarement au bout de leur mandat. Jusque-là, et c'est un record du genre, sept formations ont opté pour la rupture et une orientation de type radical. Notons que certains parmi ce groupe de clubs a changé d'entraîneur à plus d'une reprise ! Ce qui dénote une instabilité chronique volet projet préétabli en début de saison. Ce faisant, en huit journées de L1, pas mois de quatre équipes ont remercié leurs coachs respectifs à plusieurs reprises, et ce, en quelques mois seulement ! La majorité des licenciements ont eu lieu pour insuffisance de résultats quoique la destitution de certains reste énigmatique. Retour sur le déroulé de cette valse des entraîneurs qui dénote d'une situation globale d'une versatilité sur fond de turbulences dont nos clubs sont habités depuis quelque temps déjà. Précarité, turbulence et caprices ! Dernier en date a être débarqué, Georges Leekens, l'ex-timonier national et désormais ex-coach de l'Etoile du Sahel, n'a pas résisté à la tendance actuelle. Le successeur de Chiheb Ellili (congédié après l'élimination de la C1 sortante) n'aura tenu que quelques journées. Il vient tout juste d'être relayé par Taoufik Zaâboub. Toujours volet «successions à intervalles réguliers», l'ASG en est déjà à son troisième technicien. Après Hatem Missaoui et Lotfi Sellimi, les frères Zouaghi (Kais et Chaker) ont débarqué, et nul ne sait combien ils tiendront ! «La Zliza» a, en effet, concédé une courte défaite récemment à El Menzah face au CA. Elle menait au score jusqu'à la 75' minute de jeu, mais les dieux du stade étaient Clubistes. Du côté de la lanterne rouge, l'USM, Lotfi Rhim a débuté la compétition à la tête des «Bleus». Puis, Kamel Kolsi a été appelé à la rescousse avant que Lassaad Dridi ne prenne le relais. Là aussi, Dridi est dans une position délicate, surtout après la démission annoncée récemment par le président du club du Ribat, Ahmed El Belli. Dépité, ce dernier ne peut plus subvenir aux besoins du club (ambiance!). A Ben Guerdane, l'USBG est aussi loti à la même enseigne. Après Anis Boujelbène, Khaled Ben Sassi a à peine eu le temps de «déballer ses cartons» avant d'être congédié. Sur ce, le tandem Mohamed Neji-Nidhal Khiari assurera l'intérim en attendant d'y voir plus clair. Passons le seul changement (dans la continuité) qui n'a pas occasionné de dégâts, à savoir le départ de Khaled Ben Yahia et l'intronisation de Mouîne Chaabani à la tête du champion d'Afrique «sang et or», et concentrons-nous sur le CA. Le Club Africain a lui aussi libéré assez tôt son technicien belge José Riga, remplacé par le revenant Chiheb Ellili, intronisé alors que Bertrand Marchand tenait la corde. Idem à Kairouan où la JSK en est déjà à son second technicien après le départ de Habib Ben Romdhane et l'avènement de Ameur Derbal. Enfin, les seules équipes à résister à cette mode improductive sont le SG, le CAB, le ST, l'ESM, le CSS, le CSHL et l'UST. Confiance a ainsi été renouvelée en Walid Chettaoui (Stayda), Montassar Louhichi (Club Athlétique Bizertin), Mohamed Mkacher (Stade Tunisien), Afouane Gharbi (Métlaoui), Ruud Krol (Club Sportif Sfaxien), Gérard Busher (CS Hammam-Lif ) et Skander Kasri (US Tataouine).