Deuxième pour la sixième fois de sa carrière au cours d'un Ballon d'or France Football, Cristiano Ronaldo n'a rien pu faire face à Luka Modric. S'il a évolué à un très haut niveau avec toujours plus de prestations et de buts spectaculaires, le Portugais a pu se manquer sur quelques rendez-vous qui auraient pu lui servir... Il faut revenir aux demi-finales de la Ligue des champions pour trouver un de ses rendez-vous manqués. Car que ce soit à l'aller, sur la pelouse du Bayern Munich et au retour, à Santiago-Bernabeu, Cristiano Ronaldo a été trop peu en vue dans un moment où Zinédine Zidane et ses coéquipiers avaient évidemment besoin de lui. Fantastique en quarts face à la Juve (son retourné de légende à l'aller ; son penalty plein de sang-froid au retour pour qualifier le Real), CR7 avait donc disparu ou presque. Jamais vraiment servi dans de bonnes conditions en Allemagne, Ronaldo avait été plus qu'imprécis en Espagne comme cette reprise, à quelques mètres des buts bavarois, envoyée dans le ciel madrilène. Un but qui aurait tué tout suspense. Résultats aux notes de FF ? Un 4/10 pour la première manche, un petit 3/10 pour la seconde. Pas le Cristiano Ronaldo des grands soirs. Transparent en finale de Ligue des champions Dans cette soirée ukrainienne, il avait été l'une, si ce n'est la plus grosse déception. Cristiano Ronaldo avait cherché l'inspiration pendant longtemps, sans jamais vraiment trouver son rythme, forçant plusieurs actions. Dans la foulée de l'obtention d'une nouvelle Ligue des champions face à Liverpool (3-1), Cristiano Ronaldo déclarera : «Ce fut très bon de jouer au Real Madrid» La suite, on la connaît. Cette petite phrase, comme l'avait expliqué FF en juillet dernier, était d'ailleurs mal passée du côté du Real Madrid. De là à le pénaliser également aux yeux du jury du BO ? Son penalty face à l'Iran S'il y a bien un moment où Cristiano Ronaldo a marqué des points dans la course au Ballon d'or 2018, c'est lors de l'ouverture de la Coupe du monde et son incroyable triplé face à l'Espagne (3-3). En revanche, lors de la dernière journée du groupe B de ce Mondial, CR7 s'est manqué. Face à l'Iran, les Lusitaniens mènent 1-0 grâce à Ricardo Quaresma. En début de seconde période, un penalty leur est offert. Cristiano Ronaldo s'élance et voit Alireza Beiranvand plonger du bon côté (53e). Au bout des arrêts de jeu, l'Iranien Karim Ansarifard égalise. Conséquence : si le Portugal est qualifié pour les huitièmes de finale, il ne termine que deuxième et hérite de l'Uruguay (avec une élimination au bout), alors que la Russie, qui était opposée à l'Espagne dans le même temps, était sûrement un adversaire plus abordable. Qui sait ce qu'il serait arrivé à la fois pour le Portugal lors de cette Coupe du monde et pour l'attaquant de la Juve dans la course au Ballon d'or si CR7 avait transformé ce penalty... Impuissant en huitièmes de finale du Mondial La Coupe du monde et le peu de résultats probants de son Portugal resteront sûrement comme l'un des grands regrets de la carrière de Cristiano Ronaldo. En Russie, en huitièmes de finale face à l'Uruguay d'Edinson Cavani (doublé ce soir-là : 2-1), le quintuple Ballon d'or n'avait rien pu faire devant la défense de fer menée par Diego Godin. Six tentatives, une seule cadrée, des coups francs pas vraiment dangereux. Contrairement à Modric et Griezmann, Ronaldo quittait le Mondial bien trop tôt. Forcément pénalisant. Quelques difficultés d'adaptation en Italie C'est le lot des grandes stars et des plus grands joueurs de ce sport : on accepte trop rarement d'eux le moindre petit écart, le moindre petit coup de mou. Après 34 buts toutes compétitions confondues entre janvier et juin avec le Real Madrid et le Portugal, Cristiano Ronaldo débarque en Italie pour conquérir un nouveau territoire. Sauf que l'ancien joueur de Manchester United met un mois avant de débloquer son compteur buts sous le maillot du champion d'Italie en titre. Trois premiers matches de Série A où il reste complètement muet face au Chievo Vérone, la Lazio et Parme. La réussite le fuit même à l'image du deuxième but des siens face à la Lazio où, en fin de partie, il rate le ballon tout près de la ligne avant de voir Mario Mandzukic conclure. Il sera libéré le 16 septembre avec un doublé face à Sassuolo. Depuis, tout va pour le mieux : CR7 a repris son rythme d'enfer. On ne reviendra pas sur la (très) sévère décision de Monsieur Brych ce soir-là, lors de Valence-Juventus, en ouverture de la saison de Ligue des champions, d'expulser Cristiano Ronaldo pour la première fois de sa carrière dès la 29e minute après une timide bousculade avec Jeison Murillo, quelques mots, et une légère tape sur la tête. Mais un carton rouge à ce niveau, ça pénalise toujours quelque peu. Et ce, même si la commission de discipline avait décidé de ne suspendre Cristiano Ronaldo que pour un seul match... En 2018, Modric et Griezmann, par exemple, c'est zéro carton rouge.