Les agents du syndicat de base des techniciens du trafic aérien à l'Oaca estiment qu'ils ont fait preuve de sens de la responsabilité en vue de préserver un climat social sain au niveau de l'Office…mais les structures administratives concernées persistent dans leur obstination et leur refus d'appliquer les conventions signées. Durant les deux jours de grève, si les négociations n'aboutissent pas à un accord entre le gouvernement et le syndicat de base des techniciens de la navigation aérienne, les avions de Tunisair pourront atterrir dans d'autres aéroports tunisiens. Le Syndicat de base des techniciens de la navigation aérienne relevant de l'Office de l'aviation civile et des aéroports (Oaca) menace d'observer une grève aujourd'hui et demain (13 et 14 décembre 2018) et qui aura pour conséquence la fermeture de l'espace aérien au niveau de l'aéroport international de Tunis-Carthage. Selon M. Farouk Ayari, secrétaire général de l'Union régionale du travail de Tunis, les ingénieurs et techniciens ont opté pour la grève pour dénoncer la non-application par l'autorité de tutelle des accords signés avec le syndicat en question en 2017 et 2018. Cependant, le syndicat semble soucieux de la protection des voyageurs dans la mesure où, lors de la grève, l'espace aérien sera fermé. Le syndicat se dit ouvert au dialogue avec les autorités publiques. En cas de fermeture de l'espace aérien de l'aéroport international de Tunis-Carthage durant la grève de deux jours, les avions de Tunisair pourraient atterrir dans d'autres aéroports tunisiens. Notre compagnie aérienne n'est pas prête à supporter les impacts d'une telle grève. Conséquences fâcheuses Plusieurs passagers, tunisiens et étrangers, ont choisi de se rendre en Tunisie à bord des avions de Tunisair et sont en droit d'exiger des prestations de qualité. Tout problème qui se pose au niveau des aéroports peut avoir des conséquences fâcheuses sur les activités de ladite compagnie. Un message de grève a été adressé au chef du gouvernement, au ministre des Affaires sociales, au ministre du Transport, au gouverneur de Tunis, à l'inspecteur régional du travail de Tunis 2 et au président-directeur général de l'Office de l'aviation civile et des aéroports pour leur rappeler les revendications émises. Ainsi, les agents du syndicat de base des techniciens du trafic aérien au sein de l'Oaca estiment qu'ils ont fait preuve de sens de la responsabilité en vue de préserver un climat social sain au niveau de l'Office. Ils ont essayé de trouver une plateforme de dialogue sérieux susceptible de mener à des solutions aux problèmes professionnels en suspens, mais les structures administratives concernées persistent dans leur obstination et leur refus d'appliquer les conventions signées. Celles-ci concernent notamment la prime d'incitation à la productivité des agents du trafic aérien, l'actualisation partielle de la structure organisant les directions techniques, la classe de productivité professionnelle, le concours interne au titre des années 2017-2018, la prime du couffin, la création d'un centre de formation, la représentativité de la partie syndicale dans le Conseil d'administration. Les agents techniques demandent également de se pencher sur les heures supplémentaires (obligation et permanence), la généralisation de la partie variable de la prime de la sécurité du trafic aérien à tous les responsables du trafic aérien à partir du chef de service, l'arrêt du harcèlement sur les agents qui se sont dirigés vers la justice et l'octroi de leurs droits, la révision de la décision n°202 en date du 19 avril 2018 et l'application du décret n°328. Les techniciens en question demandent aux autorités concernées d'intervenir rapidement en vue de traiter la situation sociale précaire qui prévaut dans l'Office. Rappelons que le bureau exécutif de l'Union régionale du travail relevant de l'Ugtt avait invité tous les techniciens à assister à une réunion générale, le mardi 11 décembre 2018, avant l'entrée en grève.