Grève d'une heure hier dans tous les aéroports Port du brassard rouge dans les diverses sociétés de transport public, le 12 novembre
La grogne monte d'un cran dans les sociétés de transport public.Les syndicats craignent notamment la suppression de “plusieurs milliers" d'emplois dans le cadre d'un plan de restructuration des diverses sociétés et autres établissements publics relevant de ce secteur annoncé récemment par le ministère du Transport. Et c'est dans ce cadre que les employés de l'Office de l'aviation civile et des aéroports (OACA) ont observé une grève d'une heure ( de 9 h à 10 h), hier, dans tous les aéroports du pays. A travers ce débrayage, qui a engendré des perturbations du trafic aérien, le personnel de l'office entendait protester contre le projet de séparation entre l'office de l'aviation civile et les aéroports dans le cadre la restructuration des sociétés de transport public. “ La grève est motivée par l'indifférence de l'administration vis-à-vis des revendications des agents et cadres de l'office. Le refus du projet de séparation entre l'office de l'aviation civile et les aéroports tient le haut du pavé de ces revendications", explique Abdallah Hajlaoui, membre de la Fédération générale du transport, relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), qui a lancé le mot d'ordre de grève. Il a également fait savoir qu'une correspondance adressée au Premier ministère ainsi qu'aux ministères des transports et des affaires sociales en date du 30 octobre pour demander des précisions sur les informations relayées au sujet d'une éventuelle séparation entre l'office de l'aviation civile et les aéroports est restée lettre morte.
Atermoiement
D'autre part, la Fédération générale du transport a appelé tous les employés des diverses sociétés de transport public terrestre, maritime et aérien, à porter le brassard rouge, lundi 12 novembre 2012, en protestation contre l'atermoiement de l'autorité de tutelle face aux demandes de réforme au sein des sociétés du secteur et l'annonce d'un plan de restructuration qui risque d'engendrer la supression de “plusieurs milliers" d'emplois. Cette décision prise lors d'une réunion de la commission administrative de la Fédération générale du transport vise, selon des sources syndicales, à attirer l'attention sur la nécessité de préserver les entreprises du secteur en l'occurrence l'OACA, Tunisair, la Compagnie Tunisienne de Navigation, l'Office de la Marine Marchande et des Ports (OMP) et les sociétés de transport terrestre.
« La restructuration que le ministère du transport avait annoncé, auparavant, sans consulter la partie syndicale, et qui concerne l'OACA, Tunisair, l'OMMP et la CTN, aura pour conséquence le licenciement de milliers d'employés», a précisé Abdallah Hajlaoui.
La fédération générale du Transport s'inquiète également de la décision du ministère du Transport d'accorder des autorisations à des compagnies aériennes qataries pour l'exploitation de l'aéroport international Tunis-Carthage et à des compagnies turques pour l'exploitation de l'aéroport Djerba-Zarzis.
Au ministère du Transport, une source autorisée affirme que la grève observée hier par le personnel de l'OACA est “illégale" dans la mesure où aucun préavis de grève n'a été adressé au département qui se penche, à présent, sur le projet de restructuration de tous établissements relevant de son domaine de compétence.
Selon la même source, une consultation organisée il y a environ trois mois au sujet de la restructuration des sociétés de transport public a réuni toutes les parties dont notamment la partie syndicale.