Les «Sang et Or» ont raté leur sortie face à une équipe d'Al-Aïn, supérieure Dominatrice face au champion d'Afrique, d'une faiblesse abyssale, l'équipe émiratie d'Al-Aïn a validé son billet pour la demi-finale du Mondial des clubs, après sa nette victoire de 3 à 0. Le score dénote bien les limites technico-tactiques de nos représentants. Difficile de tomber si bas. Cette défaite amère, qui nous faisait penser au match de l'équipe de Tunisie face à la Belgique lors du dernier Mondial, serait l'aboutissement logique d'une succession d'erreurs et de défaillances sur le triple plan technico-tactique, mental et managérial. C'est un constat amer et frustrant qui donne matière à réflexion, compte tenu des moyens colossaux mis à la disposition de l'équipe qui devrait livrer une belle prestation. Face à Al-Aïn, nous avons remarqué des indices renvoyant à un blocage, et cette incapacité révoltante chez les camarades de Chammam qui sont en parfaite inadéquation avec le potentiel considérable de l'équipe. Face à Al-Aïn, l'Espérance Sportive de Tunis avait montré un visage bizarrement prudent avec trois récupérateurs (Kom, Coulibaly et Chaâlali) et un football dénaturé, comme ce fut le cas à Osaka, il y a 7 ans, avec une EST version Maâloul, au point de ne pouvoir créer une occasion digne de ce nom. De tout temps, la ligne médiane a toujours été le terrain propice de batailles tactiques les plus ardues entre joueurs et entraîneurs, qui parvient à prendre le dessus à ce niveau à toutes les chances de sortir vainqueur. L'entraîneur d'Al-Aïn l'avait bien compris avant-hier. En effet, la paire Kom-Coulibaly (auteur d'une sortie ratée) a été remarquablement étouffée par le milieu de terrain de la formation émiratie d'Al-Aïn, qui alternait un losange inversé maniable, à la maîtrise tactique parfaite, et cela en fonction des séquences du jeu de leur équipe. Doumbia se charge de bloquer les montées de Kom et de la récupération des deuxièmes balles balancées par l'arrière-garde de l'Espérance, conséquence manifeste de ce stratagème tactique réussi mis en place par l'entraîneur d'Al-Aïn. Le trio Kom-Coulibaly-Chaâlali a manqué d'impact et a donné l'impression d'être perdu. On se demande pourquoi Chaâbani a remplacé Chaâlali par Meskini. Ce dernier n'a pas fait le poids avec Chahat et Caio. Ces deux-là étaient, par contre, impressionnants et étaient capables de marquer plus de trois buts. Encore heureux que la note ne soit pas plus salée ! Des choix et des hommes Face à Al-Aïn, l'entraîneur «sang et or» s'est-il trompé de son onze rentrant ? Chaâbani avait-il commis beaucoup d'erreurs de coaching en titularisant Khénissi, qui était en veilleuse depuis des mois et des mois ? Blaïli, quant à lui, a multiplié les mauvaises passes et les parlottes avec l'arbitre. Ce qui a réduit son rendement. Anice Badri était complètement absent. L'on se demande où est passé Bguir. Ce dernier a souligné avant le match qu'il est complètement rétabli et fin prêt pour Al-Aïn. Bref, cette défaite est douloureuse pour les «Sang et Or», mais ils doivent bien savoir qu'ils n'ont pas montré des aptitudes réelles et des arguments nécessaires de circonstance pour surmonter l'écueil d'Al-Aïn et aller loin dans ce Mondial des clubs 2018, et pourtant, tous les ingrédients de réussite étaient là, de quoi donner matière à réflexion, mais sans affolement ni fébrilité.