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Raul Ruiz parle des Mystères de Lisbonne
Cinéma
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 11 - 2010

Un film romanesque et rocambolesque, un labyrinthe de passions avec des scènes de cape et d'épée. Avec Les Mystères de Lisbonne, Raúl Ruiz signe quatre heures et demie d'amour et de merveille. Le très fantasque réalisateur chilien est l'un des plus grands cinéastes vivants et l'un des plus prolifiques. Il a fait une centaine de films, touché à tous les genres mais, cette fois, il renoue avec sa veine favorite, celle du conteur, qui emboîte les histoires les unes dans les autres, fait revenir les morts, se croiser des nobles déchus, des aventuriers sans scrupules et des jeunes filles enceintes. Les Mystères de Lisbonne est l'adaptation d'un roman du XIXe siècle, un chef-d'œuvre de la littérature portugaise, signé Camilo Castelo Branco. Dans un entretien accordé à RFI, dont nous reproduisons librement des extraits, il parle de littérature, de cinéma, de football et de télé novelas. Comment définit-il son nouveau film ? Le réalisateur déclare : «Si on veut une approche claire, je dirais que c'est une novela à la brésilienne, comprimée, mais c'est aussi un film dont la particularité est de filmer comme du cinéma quelque chose qui, en général, est relégué au mélodrame de l'après-midi dans les télévisions latino-américaines. Comme je fais les deux choses, dans ma jeunesse j'ai fait un peu de télévision et après j'ai continué à faire du cinéma un peu plus — on va dire — exigeant… Je voulais mélanger ces deux choses, le versant populaire et le côté cinéma-cinéma». A propos d'un des personnages du film, le père Dinis, Raul Ruiz le présente comme «le personnage de loin le plus énigmatique. On ne sait pas quoi penser de lui. C'est un curé dont on aurait tendance à se méfier. Puis on dit, bon c'est un curé différent. Puis ça devient complètement énigmatique». Ce personnage atypique, curé mais au passé de voleur, qui dit «j'ai eu d'autres noms, j'ai été d'autres hommes» joue un rôle important: «Oui, il se déguise, ça a de quoi le rendre attractif pour un film. Vous savez, on dit trop souvent que le cinéma est un art où, plus que dans d'autres, l'identification avec un personnage est essentielle. Je ne suis pas tout à fait convaincu. Je crois qu'on peut faire des films où l'identification glisse d'un personnage à un autre. On s'identifie avec l'un et avec son contraire aussi. Si on réussit ça, on est en train de faire un peu plus qu'un film où, comme dans le match sportif, il faut s'identifier à une équipe et non pas à une autre. Ici, imaginez un match de football joué par une quarantaine d'équipes en même temps, dans le même stade, où chaque équipe, où la faveur des supporters glisserait d'une équipe à l'autre».
Raúl Ruiz évoque pour finir son prochain film : «Il racontera la vie du père Denis comme jeune poète ambitieux mais aussi comme conseiller et ami de Napoléon, et enfin comme bandit. Car il fait partie de plusieurs entreprises hasardeuses et contradictoires. Et ça me donne la possibilité de raconter l'Europe napoléonienne. Ce thème m'intéresse beaucoup».

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