• La Tunisie fait un bond de trois points par rapport au classement de l'an dernier • La Tunisie, un des pays ayant modernisé le système d'échange de données pour les importations et les exportations La Tunisie a été classée 55e sur un total de 183 pays par «Doing business 2011», rapport annuel, lancé hier, conjointement par la Banque mondiale (BM) et sa filiale, la Société financière internationale (SFI), sur l'environnement des affaires et intitulé "Agir pour les entrepreneurs". Ce classement est réalisé en fonction des progrès enregistrés par les pays en termes de mise en œuvre de réformes réglementaires visant à faciliter la création et l'exploitation d'entreprises, à renforcer la transparence et les droits de propriété et à améliorer l'efficacité des procédures de résolution de différends commerciaux et de faillite. L'économie tunisienne est, selon ce rapport, celle qui a le plus facilité le paiement des taxes et impôts à la faveur de l'adoption de systèmes électroniques de paiement via Internet. Elle est aussi l'un des pays qui ont le plus modernisé le système d'échange de données pour les importations et les exportations. Avec ce bon score, la Tunisie fait un bond de trois points par rapport au classement de l'an dernier et fait mieux que plusieurs pays tels que la Turquie (65e), la Pologne (70e), l'Italie (80e), l'Egypte (94e) et la Grèce (109e). Le rapport considère, également, la Tunisie comme l'un des pays de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord) qui ont entrepris des réformes profondes pour la facilitation du commerce transfrontalier, amélioré la qualité des services douaniers et modernisé l'infrastructure. L'évolution de ces réglementations est mesurée, par le rapport, en fonction des facilitations accordées par les gouvernements pour la création d'entreprises, l'octroi des permis de construire, le transfert de la propriété, l'obtention des prêts, la protection des investisseurs, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, l'exécution des contrats et les fermetures d'entreprises. Incitation à l'initiative privée Par sous-rubriques, sur un total de 183 pays, la Tunisie est aussi bien classée par le même rapport en matière de création d'entreprises (48e), de transfert de propriété (64e), de protection des investisseurs (74e), de commerce transfrontalier (30e), d'exécution des contrats (78e) et de fermeture d'entreprises (37e). Ce nouveau classement de la Tunisie vient illustrer de manière éloquente la réussite de la démarche adoptée en matière d'amélioration de l'environnement des affaires et de promotion des investissements, et ce, à travers la création d'entreprises, l'encouragement de l'initiative privée et l'institution d'incitations en faveur des promoteurs. En ce qui concerne l'exploitation des nouvelles technologies considérées par le rapport comme étant «La base des meilleures pratiques réglementaires dans le monde», la Tunisie s'est également distinguée et a fait de l'administration électronique un levier de développement intégral et durable. S'agissant du reste des pays, le rapport évoque l'accélération du rythme des réformes dans les pays en développement et relève que sur un total de 216 réformes initiées une année auparavant, en matière de réglementation des affaires, 66% ont été concrétisées contre seulement 34% il y a 6 ans. Pour mémoire, environ 85% des pays dans le monde ont adopté, au cours de ces dernières années, un total de 1511 réformes tendant à améliorer l'environnement des affaires et à faciliter les activités des promoteurs locaux.