La victoire à Conakry dans ce prélude continental sera le meilleur message de dissuasion à lancer par le champion d'Afrique en titre. C'est que l'Espérance n'appréhende aucun déplacement. A peine a-t-on clôturé l'édition de la Ligue des champions de 2018 que nous aborderons dès aujourd'hui l'étape des poules de l'édition de 2019. En effet, les changements apportés au calendrier de la compétition africaine, aligné désormais sur celui de l'Europe, ont donné un démarrage dès le mois de janvier (dorénavant). Et c'est tant mieux pour tout le monde ! Ainsi, l'Espérance Sportive de Tunis, championne d'Afrique en titre, entrera en lice dès cet après-midi à Conakry où elle affrontera Horoya Conakry dans le cadre de la première journée de l'étape des poules. Le premier déplacement en terre guinéenne, sera loin d'être une promenade de santé pour notre triple champion continental. En effet, en Guinée, le football a de grandes traditions et une histoire riche même si les trophées manquent un peu dans le tableau de chasse de Horoya Conakry dont l'unique consécration africaine remonte à 1978 quand le représentant guinéen avait remporté la coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes. C'est de l'histoire ancienne, diront certains, puisque l'on parle d'un succès vieux de quarante ans. Mais il ne faut pas perdre de vue que Horoya Conakry domine la scène locale avec ses seize titres de champion national dont quatre remportés d'affilée au cours des dernières années. De plus, dans les duels précédents entre l'EST et Horoya, l'adversité était toujours de mise, notamment à Conakry où le public local vient toujours en grand nombre soutenir son équipe sans la moindre relâche. Ce sera donc dans une ambiance très enthousiaste que le doyen des clubs tunisiens est appelé à donner sa première réplique. Seul Bguir manquera à l'appel Et même si la mission de l'EST ne sera pas de tout repos cet après-midi, les «Sang et Or» n'évolueront pas à la défensive car ils sont conscients que pour terminer en première position au classement de la poule ‘‘B'', ils doivent se comporter en rouleau compresseur. Ils en ont amplement les moyens. Leur expérience pourra leur permettre d'imposer leur loi en aller et retour devant tous leurs adversaires de poule, en l'occurrence Horoya, FC Platinium (Zimbabwe) et même Orlando Pirates (Afrique du Sud) qui, dans la logique des choses, ne pourrait aspirer qu'à la deuxième place dans le classement final. La troupe à Mouîne Chaâbani a le vent en poupe. Elle vient de confirmer sa santé pimpante et sa fraîcheur physique dimanche dernier en damant le pion à son frère-ennemi de toujours le Club Africain qu'elle a battu en championnat (2-1) à Monastir. Du coup, les Guinéens savent à quoi s'en tenir face à un ogre à la voracité insatiable. L'Espérance a déjà atteint son rythme de croisière très tôt cette année grâce à une préparation physique et tactique et à un réalisme qui ne font que des détracteurs à l'échelle locale et continentale. L'on s'attend à ce que tout cela soit une nouvelle fois confirmé aujourd'hui à Conakry où leur force de caractère et de frappe sera mise à l'épreuve. C'est que de cette entrée en matière dépendra la suite du parcours dans lequel le leadership reste le principal objectif à atteindre. Côté formation, une fois de plus, le timonier «sang et or» n'aura aucun problème pour aligner le dispositif humain qui va lui permettre de mettre à exécution ses plans tactiques. Dans la cage, Rami Jéridi cédera sa place à Moez Ben Chrifia bien qu'il ait été rayonnant dimanche dernier contre le Club Africain. A notre avis, la titularisation alternante des deux premiers gardiens de l'EST est la meilleure formule pour les maintenir au top niveau et bien disposés pour toutes les circonstances. En défense, on reprendra les Derbali, Ben Mohamed, Mechani et Chammam, alors qu'au milieu, le quatuor qui aura la lourde mission d'être déterminant dans ce premier duel africain sera formé de Kom, Coulibaly, Chaâlali et Badri. Bguir n'a pas été du voyage en raison de sa blessure et même s'il était opérationnel, la circonstance dicte le quatuor ci-haut cité car le dialogue sera plutôt athlétique. En attaque, Blaïli et Khénissi composeront la machine d'assaut toujours capable de faire mouche.