Les critères d'éligibilité à l'acquisition de la voiture populaire ont changé, permettant désormais à des citoyens touchant 10 fois le Smig d'acquérir cette « 4 chevaux économique ». Il s'agit du Smig de 48 heures, ce qui ouvre la porte à des citoyens ayant un revenu mensuel de près de 4.000 dinars brut. Soit une large frange de citoyens Le chef du gouvernement, qui avait annoncé être en mesure de ramener à 20.000 dinars le prix d'une voiture populaire, lutte actuellement contre les effets de la dévaluation du dinar. Certes, la décision de faire passer la TVA de 13% à 7% et de supprimer le droit de consommation sur ces voitures, qui figure dans la Loi de finances 2019, permet une baisse substantielle des prix, mais ceux-ci, qui ne sont pas uniformes, n'ont pu être ramenés au niveau de prix annoncé. Tout juste, celles qui se vendaient à 30 mille dinars ont-elles désormais un prix ayant baissé de 4 mille dinars. Les pouvoirs publics et les concessionnaires automobiles cherchent donc à mettre en œuvre divers moyens pouvant concrétiser de la meilleure manière la généreuse annonce de Youssef Chahed de mettre de nouveau cette catégorie de voitures à la portée de la classe moyenne. C'est ainsi que les critères d'éligibilité à l'acquisition de ladite voiture populaire ont changé, permettant désormais à des citoyens touchant 10 fois le Smig d'acquérir cette 4 chevaux économique. Il s'agit du Smig de 48 heures, ce qui ouvre la porte à des citoyens ayant un revenu mensuel de près de 4.000 dinars brut. Soit une large frange de citoyens. Reste à rapprocher les prix de l'objectif des 20.000 dinars annoncés, pour que ces voitures méritent de garder le qualificatif «populaire » et soient réellement à la portée des petites bourses. Et, à ce niveau, c'est la Chambre des concessionnaires auto qui négocie en vue d'obtenir des réductions de prix en amont auprès des constructeurs des différentes marques. A noter que s'agissant des couples mariés, un salaire cumulé ne dépassant pas 15 fois le Smig permet d'acquérir une voiture populaire. Une bonne nouvelle pour les ménages dont le total des deux salaires approche tout de même les 6.000 dinars. Quoi qu'il en soit, le démarrage effectif de cette nouvelle vie de la voiture populaire s'avère laborieux, dans la mesure où la remise que l'on attend de la part des firmes n'avait pas été programmée et mettra probablement du temps pour être appliquée, et seulement par les marques qui le voudront bien. Et puis, n'oublions pas les mesures de restriction prises par la BCT quant aux prêts bancaires pour l'achat de voitures. En attendant, les citoyens tunisiens ne savent pas sur quelle voiture ils pourront compter pour les prochaines vacances du printemps ou s'ils devront attendre l'été. Mais ils sont assez contents de voir le gouvernement s'ingénier à batailler par tous les moyens à rattraper les prix.