Le manque d'efficacité des moyens de transport en commun fait que la majorité des citoyens optent encore pour l'achat d'une voiture personnelle. Celle-ci permet le déplacement rapide et à tout moment sans être obligé d'attendre sous la pluie ou au soleil le métro, le bus ou le train qui enregistrent la plupart du temps des retards interminables. Pour éviter les tracas des voitures d'occasion, les pannes et les réparations, beaucoup de citoyens préfèrent s'endetter et acheter une nouvelle voiture auprès des concessionnaires. A ce moment, l'acheteur effectue un paiement sécurisé et prend les clés d'un véhicule tout neuf avec 0 kilomètre. Toutefois, le prix de cette voiture neuve qui est devenue indispensable surtout pour une famille qui habite loin du lieu du travail et des établissements scolaires, n'est pas à la portée de tous.
Prix exorbitants pour un citoyen moyen Les voitures dites « populaires » n'ont plus de populaire que le nom. Normalement, de par leur nom et leur qualification, elles sont destinées spécialement aux citoyens de classe moyenne pour leur faciliter la vie. Comme ce fut le cas au début. Des simples salariés ont pu bénéficier de cette offre. Aujourd'hui, la réalité est toute autre. La majorité des concessionnaires vendent les véhicules dits « populaires » en formule toutes options (climatiseur, fermeture centrale..). Certains déclarent d'ailleurs, que c'est le consommateur qui ne veut plus acheter la voiture sans climatiseur. Ainsi, le prix du véhicule varie actuellement entre 15 et environ 18 mille dinars. Soit presque le prix d'une voiture neuve aussi, mais 5 chevaux. Ceci sans compter bien sûr les dépenses complémentaires de l'assurance et des accessoires. De cette manière, il est difficile qu'un salarié moyen puisse acquérir une voiture neuve surtout s'il n'a pas une petite somme d'argent épargnée de côté. Les banques ne peuvent accorder un prêt de 15 mille dinars à un salarié qui perçoit 600 ou 700 dinars par mois ainsi que les caisses de sécurité sociale qui exigent certaines conditions. Pour la CNSS, il faut que le demandeur de prêt ait au minimum un salaire moyen déclaré égal à 4 fois et demi le SMIG, soit un salaire d'environ 990 dinars. Pour la CNRPS, le montant octroyé est de 10,000 DT au maximum. La seule issue reste donc le crédit bancaire remboursable sur 7 ans en plus de l'emprunt de la somme complémentaire d'autofinancement exigée. Ce qui fait que l'acquéreur de la voiture passera quelques longues années dans des difficultés financières.