Dans les relations internationales, l'art l'emporte, parfois, sur la diplomatie elle-même. Plus qu'une représentation réelle du monde, un langage interpersonnel unifié et partagé. Il passe, aujourd'hui, clairement pour un forum d'idées et d'échange socioculturel entre les peuples de la Terre. Loin des propos impulsifs compromettant, gravement, notre bazar politique . Entre autres, les manifestations artistiques sont, de plus en plus, perçues comme une opportunité idoine pour véhiculer les valeurs de l'humanité et ancrer, de la sorte, la culture de la paix, de la tolérance et de la solidarité. Nos artistes le font, parfois, volontiers : Saoussen Kriâa, Leila Rokbani et Mehdi Mestouri, plasticiens tunisiens, ont déjà pris part, aux côtés de leurs pairs français et d'autres invités arabes et européens, au vernissage ouvert début de ce mois à Vallauris, ville de Picasso, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, au sud-est de la France. Cette exposition franco-tunisienne se poursuivra jusqu'au 17 février prochain. Sous le signe «de l'espoir à l'amour, il y a de quoi être optimiste…», la galerie continue à drainer visiteurs et intellectuels. Son maître d'œuvre, Mme Catherine Julien, voudrait, semble-t-il, en faire un véritable trait d'union culturel, un portail sur un nouveau monde meilleur. Cette rencontre se veut également une piste de réflexion et d'imagination menée au-delà de la toile pour toucher profondément le côté humain des nations. Le vécu des sociétés, celles ayant beaucoup plus besoin d'aide et de soutien. Activiste de la société civile française, Mme Julien estime que de telles retrouvailles sont un message universel pour le rapprochement et la coexistence, différemment exprimé par le pinceau et par les couleurs. Soit, le nouveau profil du citoyen du monde tel que redessiné dans tous ses traits. De par son initiative qu'elle veut ériger en tradition, l'organisatrice voit encore plus loin : pourquoi pas un vrai partenariat dans ce sens ? Cela dit, une association franco-tunisienne serait, probablement, en ligne de mire. Du reste, Mme Julien pense nous rendre visite, d'ici sous peu. Rendez-vous, donc, en avril prochain à Tunis.