La préservation et la réhabilitation des zones humides représentent un moyen efficace pour alléger l'impact des changements climatiques sur l'être humain ainsi que sur la biodiversité Ghar El Melh (gouvernorat de Bizerte), première ville en Afrique du Nord et dans le monde arabe à obtenir le label Ramsar, abrite, le 13 février 2019, les festivités de cette Journée, qui aura pour thème «Les zones humides et le changement climatique». Selon le rapport de l'Observatoire des zones humides méditerranéennes paru en octobre 2018, sur «les solutions adoptées pour des zones humides durables méditerranéennes», 95% des sites humides se situent dans les régions côtières menacées par l'érosion à cause de la hausse du niveau de la mer. «Les zones humides côtières et non conservées sont les plus exposées aux changements climatiques. Par contre, leur préservation et leur réhabilitation représentent un moyen efficace pour alléger l'impact des changements climatiques sur l'être humain ainsi que sur la biodiversité», lit-on dans ce document. Le rapport a appelé les décideurs à sensibiliser davantage à l'importance des zones humides et à la participation de toutes les parties concernées dans leur gestion à l'effet de préserver le confort de l'être humain et de manière à renforcer les dispositions juridiques et politiques nationales relatives à la préservation de toutes les zones humides. Il a également recommandé de mettre en œuvre des stratégies d'adaptation des zones humides côtières et intérieures. L'activité humaine : une menace pour les zones humides La célébration de la Journée aura lieu à Ghar El Melh à l'initiative de la Direction régionale des forêts, l'Agence de préservation et d'aménagement du littoral (Apal) et tous les partenaires du projet de Conservation et de développement durable des zones humides côtières à haute valeur écologique, au lac de Ghar El Melh «Gemwet». Le Projet Gemwet , dirigé par le Fonds mondial pour la protection de la nature, bureau de l'Afrique du Nord, vise à contribuer au développement économique, social, culturel et écologique de la région de Ghar El Melh à travers la mise en place d'un système cohérent pour la gestion des ressources disponibles et des pratiques administratives efficientes. Au programme de la manifestation, figurent la présentation de la vision nationale en matière de dynamisation de la stratégie nationale des zones humides et la signature d'une convention de partenariat entre «Gemwet» et la direction générale des forêts et un mémorandum d'entente outre l'exposition de la stratégie nationale pour la gestion intégrée des zones côtières, et la présentation des grands axes stratégiques du projet du Lac Ghar El Melh et son programme pour la période 2019-2021. Les zones humides à haute valeur écologique dans la région maghrébine sont menacées à cause des activités humaines (déchets, pêche anarchique, urbanisme, séchage pour les cultures, lourdeurs des procédures administratives et manque de coordination dans la planification interrégionale) selon le même rapport. En Tunisie, ces zones, dont 46 sites sont enregistrés, sont exposées à des pressions dues aux constructions urbaines, étant donné que 6,8% des habitants du pays, soit près de 1,1 million de personnes, habitent à moins de 2 km de ces zones et où l'explosion démographique, enregistrée durant les 25 dernières années, a dépassé les 94% (contre une moyenne nationale de 38%). La convention «Ramsar» (ville iranienne) est un accord international visant la préservation et l'exploitation optimale des zones humides à l'effet d'arrêter «l'hémorragie» dans les zones humides. Ce texte, qui est entré en vigueur en 1975, compte 90% des adhérents parmi les pays membres de l'ONU.