Battre Orlando Pirates sans le soutien du public, telle sera la lourde mission de l'Espérance tout à l'heure. Mais ce sera quand même dans les cordes de la troupe à Mouîne Chaâbani, habituée aux grands challenges. Il n'y a pas pire situation que de se sentir étranger et sans soutien chez soi. C'est malheureusement ce sentiment qui pèsera lourd sur les esprits des joueurs et de tous les fans de l'Espérance Sportive de Tunis tout à l'heure au stade d'El Menzah, à partir de 14h00, à l'occasion du match retour l'opposant à Orlando Pirates, dans le cadre de la quatrième journée de l'étape des poules de la Ligue des champions africaine. En effet, l'équipe de Bab Souika sera privée du soutien de son public en raison de la sanction du deuxième et dernier match à huis clos infligée par la CAF. On sait que l'Espérance est habituée à être emportée par la foule dans les grands duels joués à domicile, où son public n'épargne aucun effort pour la transcender et la booster jusqu'à la victoire. Surtout quand elle a affaire à un gros calibre de la trempe de son vis-à-vis sud-africain qui est capable des meilleures prouesses. Sans le douzième homme Espérons que ce genre de situation donne, dorénavant, à réfléchir à une certaine frange irresponsable du public de l'EST qui ne mesure pas à quel degré elle peut nuire à son «équipe de cœur». C'est aujourd'hui que l'Espérance a énormément besoin de l'encouragement de son cher public devant un client capable de lui tenir la dragée haute et de lui poser de sérieux problèmes en attaque. Les Sud-Africains ne viendront pas pour faire du tourisme en Afrique du Nord, mais plutôt pour consolider leur position dans le classement général de la poule et de s'emparer du leadership. Ils en sont très capables en l'absence des supporters «sang et or». Pour eux, ce sera comme sur un terrain neutre où ils ne seront dérangés par personne et loin de toute pression. Surtout qu'on les a vus à l'aller afficher d'énormes qualités techniques, tactiques et surtout physiques. Du coup, l'effort de notre ambassadeur sera double aujourd'hui. D'abord, il faudra faire le jeu, contrairement à ce qui s'est passé à l'aller, il y a dix jours environ (0-0). Ensuite, il appartient aux joueurs de l'EST de pallier l'absence de leurs fans par une généreuse détermination à gagner la partie pour se débarrasser de la cohabitation avec le même Orlando Pirates à la tête du classement. Chose qui leur permettra, par voie de conséquence, de garantir à 80% leur qualification pour les quarts de finale. Ce qui n'est pas une mince affaire ! Seul Chammam manquera à l'appel Dans ce match-clé, dont les points auront leur pesant d'or, l'application, l'engagement et la rapidité seront les clés de la réussite, car l'adversaire possède manifestement les mêmes atouts. Lors du match aller, on se rappelle tous du fait que la ligne arrière de l'Espérance a fait une sortie plus qu'honorable avec une mention spéciale pour la paire axiale Chamseddine Dhaouadi-Mohamed Ali Yaâcoubi. Même Sameh Derbali et Aymen Ben Mohamed avaient réussi pleinement leur tâche défensive en dépit du fait qu'ils étaient empêchés de soutenir leur ligne avant en raison de l'état de siège imposé par les attaquants sud-africains. Cet après-midi, le bonheur passera certainement par une prouesse à réussir par l'entrejeu et la ligne d'attaque qui étaient plutôt sur la défensive à l'aller. Leur rôle consistera à faire le jeu, à créer des occasions de but et d'en marquer le maximum. Ce qui est franchement l'apanage des grandes équipes. A ce propos, l'EST doit encore une fois défendre son image de champion d'Afrique en titre, capable d'imposer sa loi à quiconque désireux de rivaliser avec lui. Khalil Chammam, encore au repos, ne sera pas là pour allumer la mèche, mais Kom, Coulibaly, Chaâlali, Badri, Blaïli et Khénissi répondront toujours présent pour mener à bon port la barque «sang et or»