Cheikh Hassan El Ouerghi, imam-prédicateur de la mosquée Sobhane Allah et directeur de l'Ecole Omar Ibn El khattab pour le Saint Coran à La Soukra, nous a quittés, à la veille du Mouled. Son nom et son œuvre‑— au sens large du vocable‑— demeureront gravés dans la mémoire de ceux et celles qui ont prêté une oreille attentive à ses prêches du vendredi, ainsi qu'à ses précieux conseils à propos de tous les sujets et les aspects de la vie quotidienne. Disciple des ulémas de la mosquée Zitouna, tels que les Cheikhs El Addassi, Zaghouan et Ben Achour, jusqu'à l'obtention de ses diplômes, Cheikh Hassan El Ouerghi s'est forgé, tout au long du parcours qu'il s'est assigné, la réputation d'un enseignant de haut niveau doublé d'un imam-prédicateur éclairé, à la mosquée Soubhane Allah, à Bab Souika, et dans plusieurs autres mosquées, à Tunis et ses banlieues. En effet, son enseignement, fondé sur les préceptes de notre sublime religion, ainsi que ses prêches modérés appelant à l'entraide, et à la tolérance depuis 1957, date de son entrée dans la vie active, ont fait de lui une figure de proue sans cesse élevée par son œuvre sociale. Car Cheikh El Ouerghi a déployé des efforts fort louables pour la fondation de crèches et de jardins d'enfants où l'on enseigne les principes de l'Islam moderne et éclairé, loin de tout dogmatisme. Ce qui a contribué et contribue toujours à immuniser les générations montantes contre les surenchères stériles, la sclérose et les affres de l'extrémisme. Il faut préciser que cette saine orientation, prônée par le grand disparu, s'est répandue à travers tout le pays, parvenant jusqu'aux villages et localités les plus reculés. De fait, la voix du Cheikh Hassan El Ouerghi qui ne s'éteignit qu'un jour avant son décès retentit sans cesse et éclaire la lanterne des croyants soucieux de pérenniser l'Islam ouvert sur la modernité, d'apprendre aux jeunes et moins jeunes les vertus et les bienfaits de la récitation du Saint Coran dont l'Ecole Omar Ibn Al Khattab à La Soukra fut, en quelque sorte, le porte-étendard. Ainsi, disparaît une figure lumineuse de l'enseignement religieux en Tunisie, ce même enseignement qui permet à notre pays d'être à l'abri de toutes les menées subversives du fanatisme et de l'extrémisme, de s'ouvrir sans cesse sur son environnement immédiat et, qui mieux est, d'être de son époque. Le tout dans la cohésion et la paix, la sécurité et la stabilité, la solidarité et la prospérité partagée.