Une commission mixte regroupant des représentants des ministères de la Santé, du Commerce ainsi que de l'Intérieur a procédé à la saisie d'une grande quantité de pâte à mâcher qui serait la cause de l'intoxication. D'autres cas ont été signalés quelques jours plus tard dans une école à la cité Boukhzar, relevant de la délégation de Sousse Jawhara. Le produit a été saisi et envoyé aux laboratoires pour les besoins de l'analyse. Des cas d'intoxication signalés à Sousse et à Sidi Bouzid suite à la consommation d'un produit local de pâte à mâcher (communément appelé chewing-gum) dans quelques écoles relevant de ces deux gouvernorats, mais la situation n'est pas préoccupante selon les confirmations des responsables régionales du secteur de la santé. On attend toujours les résultats des analyses concernant ce produit dont on ne pourrait divulguer le nom. L'enquête est en cours, mais la vigilance doit être de mise devant le mutisme — étrange il faut le dire — du ministère de la Santé. Les premiers cas signalés à Sousse Il n'y a pas lieu de paniquer, nous confirme dans une déclaration le directeur régional de la santé à Sousse, Boujemaâ Fourati. Les enfants se portent bien et l'intervention des autorités compétentes a été rapide et efficace. L'alerte a été donnée au niveau des urgences de l'hôpital Farhat-Hached suite à l'accueil de 11 élèves, le 20 février vers le coup de midi, présentant des symptômes d'intoxication (vomissements, maux de tête, étourdissements…) après qu'ils ont mâché du chewing-gum. Au même moment, une équipe relevant du ministère de la Santé s'est déplacée à l'école en question pour prélever des échantillons de ce produit, ce qui a permis par ailleurs l'identification dans les plus brefs délais de l'usine qui a fabriqué le chewing-gum en question, située à Sousse. Une commission mixte regroupant des représentants des ministères de la Santé, du Commerce ainsi que de l'Intérieur a procédé à la saisie d'une grande quantité de la pâte à mâcher qui est suspectée d'être la cause de l'intoxication. D'autres cas ont été signalés quelques jours après dans une école à la cité Boukhzar, relevant de la délégation de Sousse Jawhra. Le produit a été saisi et envoyé aux laboratoires pour les besoins de l'analyse. Les échantillons envoyés à Tunis pour analyse Le directeur régional de la Santé à Sousse nous a fait savoir que les analyses préliminaires effectuées dans les laboratoires de toxicologie relevant de l'hôpital Farhat-Hached n'ont pas, a priori, relevé une matière toxique au niveau des deux composants de ce chewing-gum, à savoir l'arôme et le colorant. Toutefois, des échantillons de ce même produit ont été envoyés à Tunis pour des analyses approfondies. La buvette située à l'intérieur de l'école Ezzahra où les premiers cas d'intoxication ont été enregistrés a été fermée dans le cadre des premières mesures préventives en plus de la saisie de tous les produits exposés à la vente dans ce même local et une enquête judiciaire a été ouverte. Des campagnes de contrôle sont menées actuellement au niveau de certains points de vente en vue d'interdire ce produit. D'autres cas signalés à Sidi Bouzid Lundi, vers le coup de 16h00, la direction régionale de la santé à Sidi Bouzid a été informée par la direction locale de la santé à Regueb de cas d'intoxication de certains élèves à l'école Essaïda, nous a confirmé Dr Hamed Khlifi, sous-directeur de la santé environnementale, relevant de la même direction régionale. Au total, 15 élèves de l'école de Regueb, âgés de 13 à 15 ans et présentant des symptômes d'intoxication (fourmillements, nausées, gonflement au niveau des paupières, mais sans montée de fièvre ou de vomissements) ont été hospitalisés à Regueb et à Sidi Bouzid. L'enquête menée par l'équipe de santé qui s'est déplacée sur place a révélé une intoxication alimentaire suite à la consommation de deux produits de marque différente de chewing-gum fabriquées dans deux gouvernorats et dont l'un est identique à celui qui a causé des cas d'intoxication à Sousse. Les deux marques de pâte à mâcher ont été saisies et envoyées pour analyse à Tunis et tous les élèves se portent bien, rassure Dr Hamed Khlifi. Ce dernier nous a expliqué qu'il n'est pas en mesure de confirmer ou de l'infirmer les causes de l'intoxication dans la mesure où ces analyses sont effectuées dans les laboratoires à Tunis. Toutefois, ce type de pâte à mâcher a été interdit de vente par mesure de prévention et jusqu'à la fin de l'enquête. Certes la situation n'est pas grave, mais on attend toujours ce premier communiqué du ministère de la Santé pour rassurer les citoyens et éviter pareils cas d'intoxication.