La convention conclue avec la Cotusal, sept ans avant l'indépendance, pour une durée de 50 ans et qui a été reconduite à deux reprises, par tacite reconduction, en 1999 puis en 2014, vient de connaître une fin tout à fait logique et juste. Le sel tunisien, qui était bradé, revient au bercail La résiliation de la convention de production de sel avec la société Cotusal, prise mercredi 27 février, a suscité certaines réactions inattendues, s'agissant d'une mesure qui rétablit la Tunisie dans son droit. Youssef Chahed a dû revenir lui-même sur la question, avant-hier, dans une déclaration aux médias, affirmant qu'aucune pression n'a été exercée sur l'Etat dans ce sens sachant, précisera-t-il, que « sa seule boussole est l'intérêt suprême du pays qui est au-dessus de toutes les considérations ». La décision de mettre fin à la convention avec Cotusal est, aux yeux de la plupart, une décision logique incombant au gouvernement de la République. Et il est évident qu'avant d'y procéder, Youssef Chahed et son gouvernement ont dû examiner, dans les détails, tous les aspects juridiques de cette concession accordée à la société Cotusal depuis 1949. Les conditions de cette convention sont inéquitables envers la Tunisie et ont été dénoncées par divers médias et certains députés de l'opposition, de sorte que la décision souveraine du chef du gouvernement d'y mettre un terme est une décision à saluer. Cette décision a été accueillie, comme à l'accoutumée, par des critiques et des réflexions, voire des insinuations, ce qui a amené le gouvernement à faire, par la bouche de Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement, une mise au point solennelle. Iyed Dahmani a souligné le fait que cette décision a été prise en toute conscience, sans aucune pression de la part de qui que ce soit, dans la mesure où cela émanait de la conviction profonde du gouvernement que la bonne gestion des salines tunisiennes fait partie des réformes logiques pouvant préserver et promouvoir les ressources naturelles du pays. La convention conclue avec la Cotusal, sept ans avant l'indépendance, pour une durée de 50 ans et qui a été reconduite à deux reprises, par tacite reconduction, en 1999 puis en 2014, vient de connaître une fin tout à fait logique et juste. Le sel tunisien, qui était bradé, revient au bercail. Mais la décision n'aura l'effet escompté que dans dix ans, conformément aux termes de la convention signée en 1949.