Des bureaux, un matériel divers pour le fonctionnement de toute administration, des coffres-forts, des ordinateurs, des systèmes informatiques sophistiqués, des archives de tous types... Que va-t-on faire du legs de l'IVD accumulé le long de quatre années et demie de fonctionnement ? Dans sa conférence de presse du 31 décembre dernier, Sihem Ben Sedrine, présidente de l'Instance, avait déclaré que le Conseil de l'IVD a décidé qu'il revenait à la commission vérité de liquider ses biens. Or voilà que le ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières présente le 2 janvier une demande de suspension des travaux de l'instance et l'annulation de sa décision n°12 qui définit les activités de finalisation et les procédures de liquidation. Ce que le Tribunal administratif refuse finalement d'ordonner, donnant raison le 4 février dernier à l'IVD sur cette question-là et reconnaissant comme valide la décision de l'IVD relative aux travaux de fin de mandat et de la liquidation jusqu'à la date décidée par le conseil de l'IVD qui est le 31 mai 2019. « J'ai demandé à ce qu'on transfère cet important patrimoine de système informatique à d'autres instances indépendantes, telle l'Instance nationale de prévention contre la torture (l'Inpt) ou l'Instance pour les droits de l'Homme dont la loi a été votée par l'ARP et qui sera j'espère bientôt installée. On aurait bien voulu que l'Etat prenne les devants pour faciliter cette opération au lieu de porter plainte contre l'IVD à ce sujet», déclare maître Mokhtar Trifi. Du côté des archives de l'Instance, elles seront sûrement confiées à l'institution des Archives nationales dans les jours à venir. Mais l'opération de transfert, «longue et très technique, demandant la mise en place d'inventaires», selon le directeur des Archives nationales, Hédi Jalleb, n'a pas encore été entamée.