Pour plusieurs Tunisiens, l'acquisition d'un toit constitue un rêve qui risque de ne pas se réaliser dans les conditions actuelles caractérisées par un renchérissement du crédit, une hausse des prix et surtout un manque de terrains destinés à la construction L'accès au logement est devenu, de nos jours, difficile, voire impossible pour les personnes appartenant à la catégorie moyenne. A l'origine de ce problème, les prix de l'immobilier qui ont augmenté de 2,5% au cours du quatrième trimestre 2018 par rapport au troisième trimestre de la même année. Résultat : les transactions immobilières ont régressé de 13,3% pendant la même période selon les dernières statistiques publiées par l'Institut national de la statistique (INS). Autant dire que les promoteurs immobiliers ne sont pas dans une période faste, eux qui ont vu leur chiffre d'affaires chuter sensiblement à cause de la diminution de la demande. Tout le monde est d'accord pour dire que le secteur de l'immobilier passe par une crise due à la cherté du logement suite à l'imposition d'une taxe considérée par les professionnels comme élevée. L'INS le confirme, d'ailleurs, puisqu'il souligne que cette situation peu favorable pour les professionnels de l'immobilier et les citoyens est attribuée à l'augmentation des prix des logements d'environ 5,6% et des maisons de 10,9% durant le quatrième trimestre de l'année écoulée. Pourtant, au cours du troisième trimestre de l'année 2018, les prix ont chuté de 5,2% ! Dans le Grand Tunis, les terrains destinés à la construction se font de plus en plus rares. Dans les quartiers huppés, le m2 coûte très cher, ce qui ne permet pas aux citoyens de la classe moyenne d'acheter un terrain ou un logement dont le prix moyen est de 250.000 d. Trouver une solution au plus vite Cela explique, d'ailleurs, la baisse des transactions des logements au cours de l'année dernière. L'indice des prix de l'immobilier s'est accru au grand dam des personnes qui souhaitent acheter un logement après plusieurs années de travail. Pour plusieurs Tunisiens, l'acquisition d'un toit constitue un rêve qui risque de ne pas se réaliser dans les conditions actuelles caractérisées par un renchérissement du crédit, une hausse des prix et surtout un manque de terrains destinés à la construction. D'après l'INS, les prix de l'immobilier ont connu au début de l'année 2018 une décélération par rapport aux quatre dernières années suite à la baisse du rythme de croissance des prix des logements et des maisons contre une quasi-stabilité des prix des terrains. La Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers relevant de l'Utica a dénoncé, au cours des derniers mois, la hausse de l'impôt sur les nouvelles acquisitions, soulignant qu'une telle situation va rendre l'acquisition d'un logement impossible, ce qui causerait un manque à gagner pour les promoteurs immobiliers dont les charges sont multiples. Toujours selon l'INS, la baisse des transactions immobilières, au cours des trois derniers mois de l'année écoulée, de 13,3% contre 9,1% pendant le troisième trimestre de la même année, est imputable à la chute du volume des transactions des logements de 37,2% par rapport à la même période de l'année précédente. Les promoteurs immobiliers attendent Il est nécessaire de trouver des solutions urgentes en vue de redynamiser la vente des logements et permettre aux citoyens d'acquérir un bien immobilier dans des conditions plus aisées. Le crédit logement octroyé par les banques est devenu inaccessible à la plupart des citoyens. Le coût du crédit ainsi que le taux d'intérêt — variable ou fixe — rendent l'achat d'un logement inabordable d'autant plus que ce même citoyen à plusieurs autres dépenses à prévoir. Cette situation s'est répercutée négativement sur l'activité des promoteurs immobiliers qui attendent une prise de décision audacieuse de nature à stimuler le secteur et à améliorer le rythme des achats des logements. Toutes les parties prenantes ont été mises au courant de la situation du secteur et un appel leur a été lancé pour prendre les mesures nécessaires – consistant notamment à abaisser le taux d'impôt – pour préserver les entreprises immobilières, les emplois et les investissements consentis. La hausse de l'impôt qui a été décidée, rappelons-le, dans la loi de Finances 2018 a suscité un tollé auprès des promoteurs immobiliers qui se sont opposés à cette mesure. Pour leur part, les prix des maisons ont connu, au cours des trois mois de 2018, une hausse de 8,7% par rapport à la même période de l'année précédente contre 10,6% en moyenne les cinq dernières années, soit sur la période s'étalant de 2013 à 2017. Les prix des terrains ont connu, quant à eux, une hausse de 1,5%. Les prix des appartements ont baissé de 4,4% sur la même période avec une moyenne de 10,8% de 2013 à 2017. La situation a, actuellement, changé puisque tous les prix ont été revus à la hausse. Si certains citoyens préfèrent acheter un terrain pour construire leur logement à leur guise, d'autres trouvent plus judicieux d'acheter un nouveau ou un ancien appartement même de deux chambres avec salle de bains et cuisine. Les prix des logements diffèrent d'une cité à une autre et d'une région à une autre. Ceux qui se trouvent dans les quartiers à forte concentration démographique et qui disposent de toutes les commodités sont vendus plus chers, alors que ceux qui sont construits dans des zones éloignées et manquant de tout sont moins coûteux.