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Devenir propriétaire, la Rolex du Tunisien !
Publié dans Business News le 16 - 11 - 2018

La crise de l'immobilier n'est un secret pour personne. Alors que beaucoup de Tunisiens privilégient l'option « propriétaire » plutôt que de rester, à vie, locataires de leur logement, cette solution est aujourd'hui de moins en moins accessible au grand nombre.

L'Institut national de la Statistique a publié son rapport, jeudi 15 novembre 2018, sur les prix de l'immobilier pour le deuxième trimestre de l'année 2018. Dans ce rapport, qui établit une comparaison avec les chiffres du premier trimestre de l'année, on constate la hausse du prix d'achat de l'immobilier en Tunisie. Le prix de l'immobilier a, en effet, augmenté de 6,5%. Cette hausse est due à une augmentation du prix d'achat des appartements de 13,9%, des maisons de 6,5% et des terrains à usage d'habitation de 2,7%. En début de l'année, les mêmes prix avaient enregistré une baisse de, respectivement, 16,2% pour les appartements, 3% pour les maisons, et 1,8% pour les terrains à usage d'habitation.
En comparaison avec l'année dernière, le prix de l'immobilier a enregistré, en glissement annuel, une hausse de 4% justifiée par la hausse des prix des appartements (1,9%) et des terrains à usage d'habitation (7%). Le prix des maisons, en revanche, a baissé de 2,9% durant le deuxième trimestre 2018 en comparaison avec la même période de l'année précédente.
De son côté, le volume des transactions immobilières a baissé de 4% à cause d'une diminution du volume de transactions des appartements (16%), des maisons (2,7%) et des terrains à usage d'habitation (1%).
Une chose est sûre, les Tunisiens investissent de moins en moins dans l'immobilier, mais ce n'est pas faute d'en avoir envie, ou besoin. Les acheteurs potentiels accusent, dans cette crise, les promoteurs de flamber les prix de l'immobilier et de le rendre inaccessible au Tunisien moyen. De leur côté, les promoteurs tiennent une tout autre version affirmant être « les derniers maillons de la chaîne ».

Auditionné hier, jeudi 15 novembre, par la commission des Finances au Parlement, Fahmi Chaâbane, président de la chambre syndicale des promoteurs immobiliers, n'y est pas allé par quatre chemins : selon lui, on n'aide pas le Tunisien moyen à devenir propriétaire.
Il explique, en effet, que le secteur de l'immobilier, « un secteur sinistré », d'après ses termes, souffre de problèmes structurels qui le creusent depuis plusieurs années, ajouter à cela l'instauration de la TVA pour les années 2018-2020. Accusant le gouvernement d'être le premier responsable de cette crise et l'appelant à prendre « d'urgence » les mesures nécessaires, il a évoqué le programme du « Premier Logement », initiative lancée l'an dernier par le gouvernement mais qui n'a permis de vendre, à l'heure actuelle, que 722 logements selon les chiffres avancés par Fahmi Chaâbane.
Cette initiative est, en effet, très critiquée par les promoteurs immobiliers qui affirment que leurs propositions n'ont pas été prises en compte lors de son élaboration. Fahmi Chaâbane indique que la chambre a proposé, en effet, d'augmenter le plafond du revenu brut des familles bénéficiaires qui passera de 10 à 15 fois le smig. Il propose aussi d'inclure, désormais, les célibataires dans le programme et de ne pas en faire bénéficier exclusivement les familles. Aussi, les promoteurs demandent à ce que le plafond de la valeur du logement en question soit ramené à 300 mille dinars. « Le ministère des Finances a insisté pour ne pas dépasser le seuil de 240 mille dinars », a-t-il précisé. Il ajoute d'ailleurs que les 200 MDT, mis à la disposition des citoyens de la classe moyenne pour financer l'apport en autofinancement n'a été dépensée qu'à moins de 10%. « Depuis 2017, 19 MDT seulement ont été consommés ! ».
Si le programme du Premier logement a été « un échec », selon Fahmi Chaâbane, c'est que les dispositions qu'il comprend sont lourdes pour le citoyen tunisien et ne prennent pas en compte la précarité de la situation économique actuelle. Ajouter à cela la double taxation - TVA et droit d'enregistrement - imposée par la loi de finances de 2018 qui n'encourage nullement les citoyens à acheter. Certains promoteurs vont même jusqu'à piocher dans leurs comptes personnels afin de prêter aux citoyens acheteurs et leur permettre de s'acquitter de leurs droits d'enregistrement, a-t-il expliqué à l'ARP.

Des dispositions lourdes mises en place par la loi de finances de 2018 qui devra, d'ici la fin de l'année, céder la place à celle de 2019. En préparation de cette nouvelle loi très attendue, la commission des finances multiplie les rencontres. Le projet de 2019 devra comporter de nouvelles dispositions qui « ambitionnant de réduire les charges sur le contribuable et de restaurer son pouvoir d'achat », selon le gouvernement. Parmi elles, la hausse du plafond de prix des biens immobiliers exonérés de droits d'enregistrement. En ramenant ce plafond de 200 MD à 300 MD, le gouvernement souhaite permettre aux ménages de la classe moyenne et celle défavorisées d'acquérir un logement.
« Si à 50 ans on n'a pas de Rolex, on a raté sa vie », si cette phrase de Jacques Séguéla s'applique aux riches, les classes modestes voient dans l'acquisition de leur logement ce gage de « réussite » ou du moins de confort. Avec la dégringolade du dinar et la hausse vertigineuse des prix des matériaux de construction, combinées à un faible pouvoir d'achat, devenir propriétaire est aujourd'hui de moins en moins évident.


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