Le sort des Clubistes n'est plus entre leurs mains. Ils sont tenus de battre Al Ismaïly et attendre un cadeau de Constantine face à TPMazembe Le parcours du CA en cette Ligue des champions 2019 est un parcours «atypique» et tumultueux, voire inoubliable pour un club en pleine crise financière et qui n'a pas arrêté de vivre de mauvais épisodes l'un après l'autre. Après ce faux pas sévère contre Constantine en première journée (le fameux penalty raté de Chammakhi et ce but valide annulé), le CA s'est repris pour battre Al Ismaïly en déplacement. Mais les coulisses de la CAF et les manœuvres pernicieuses ont coûté l'annulation de cette victoire quelques jours avant le naufrage face à TPMazembe. Comme par hasard, cette victoire face à Al Ismaïly est redonnée aux Clubistes quelque temps après. Quatre points ramassés par les équipiers de Balbouli avec une précieuse victoire contre Constantine en déplacement. De l'effroi et de la consternation, le CA est passé à l'espoir et à une sorte de tranquillité avant le match d'aujourd'hui (le dernier du Groupe C). Ça joue gros, une place en quarts, même si le destin des Clubistes n'est plus entre leurs mains. Ils doivent battre Al Ismaïly tout en ayant les yeux, la tête et le cœur à Lubumbashi. Le CA espère que Constantine gagne ou ramène un nul pour passer en seconde position. Sinon, et au cas où TPMazembe l'emporterait, il faudra mettre en marche la ligne d'attaque pour rattraper le retard dans le «goal différence» fatal. Les protégés de Zvunka devront se concentrer davantage pour prendre le dessus sur un Ismaïly qui jouera sans grande pression. Mais, en même temps, ils devront attendre un cadeau de la part des Algériens surtout. Ce ne sera pas une simple affaire pour le CA qui peut, malgré tous les ennuis, se trouver en quarts de finale. Ce sera un vrai exploit, compte tenu des faiblesses de l'effectif et de sa précarité. Rigueur défensive Depuis son arrivée à la tête de l'équipe, Zvunka a mis son empreinte pour un technicien formateur qui sait quoi faire. On ne peut parler d'un succès flamboyant, il est encore tôt, mais on peut affirmer que le nouvel entraîneur a réussi, en peu de temps, à redonner une rigueur défensive au CA. C'est simple, son équipe n'a pas encaissé le moindre but dans tous les matches qu'il a joués en championnat et en Afrique. Cela traduit tout sur la touche de cet entraîneur. Les arguments défensifs, aussi importants qu'ils soient, ne suffisent pas pour gagner. Les Clubistes ont de bons milieux offensifs et de bons attaquants mais qui ne marquent pas beaucoup (un casse-tête pour Zvunka), et paradoxalement a des défenseurs moyens pouvant s'assimiler à une bonne défense en ce moment. Cela dit, le rôle de Darragi, Chammakhi et probablement Compaoré, s'avère déterminant. Ils doivent se mettre plus à jouer ensemble devant un Ismaïly qui aime tenir la balle et jouer l'effet surprise. Zvunka devra «oser» plus et, d'après les dernières séances d'entraînement, donner plus de chances à la construction du jeu rapide. On parle même de 4 joueurs à tempérament offensif aujourd'hui à Radès : Darragi en électron libre, Khefifi (qui retrouve ses sensations petit à petit) et Chammakhi sur les deux couloirs avec des dédoublements avec Agrebi et Ayadi, qui vont monter en attaque pour créer le surnombre, c'est le match où le CA doit améliorer sa stratégie offensive. Maintenant, c'est à l'entraîneur de trouver le moyen de motiver ses joueurs et de mettre le bon dispositif pour espérer gagner et attendre de bonnes nouvelles en provenance de la RDC. Pour cela, il comptera sur ses joueurs-cadres, comme Balbouli qui a réussi à redonner rigueur et solidité à la défense. Mais on attend aussi que les joueurs- clés de la relance et la récupération de la seconde balle (indispensable dans la stratégie d'attaque), comme Ben Yahia et Ayadi se «réveillent» et se remettent à apporter le plus. Le CA va devoir continuer à jouer avec rigueur et malgré les limites techniques des joueurs et le climat tendu. Il a la possibilité de marquer sa saison et de faire plaisir à son public en lui offrant, peut-être, un billet inespéré en quarts de finale.