Maintes équipes ont fait l'ascenseur ou se sont éternisées en L2. L'élite demande plus de qualités et de disponibilité Le CSChebba a réussi son accession haut la main en L1. C'était net, mérité, voire extraordinaire pour un modèle de club qui a été salué par tout le monde. La saison dernière, ce club, qui a commencé au bas de l'échelle, a raté l'accession après des débuts remarquables. Mais c'était la révélation et le modèle qui a coupé avec la routine et les atrocités de notre football. Cette saison, ce club bien géré, et qui excelle par la rigueur et le «fair play» de son public, a réalisé son rêve. Une accession sans bavure avec un écart conséquent sur ses poursuivants et une consécration des valeurs de travail et de l'ambition. Dans l'autre groupe, la lutte est acharnée entre le CSSoliman, l'ASMarsa et l'ESZarzis. Ce n'est pas la même image, mais ce qu'il faut dire c'est que cette L2 est une compétition rude et fort exigeante. La problématique à soulever dans ce dossier concerne les chances des clubs-révélations à rester en L1 et comment d'autres clubs, dont certains prestigieux, s'éternisent en L2. Une problématique double permet de comprendre pourquoi certains clubs, qui réussissent l'accession, font l'ascenseur. Cela s'explique par deux points : l'euphorie de l'accession, chose qui n'est pas facile, l'emporte. Le staff dirigeant «oublie» de bien préparer sa saison et met beaucoup de temps pour se familiariser avec la L1. Ce temps perdu coûte cher plus tard. Les joueurs qui ont réussi l'accession ne sont pas forcément ceux qui pourront s'adapter aux exigences de l'élite. Les «anciens», ou ceux qui sont montés, revendiquent leur droit de rester à la disposition de leur club, et ceci peut être néfaste. Par contre, un club promu peut, au contraire, tomber dans la facilité et procéder à des recrutements pêle-mêle. Résultat, le club s'enlise dans les dettes et dans les contrats onéreux. Ce sont toujours les premières journées qui sont un gros cauchemar. Par la suite, c'est une succession de crises et de mauvais épisodes. Concurrence rude D'autres clubs connus logent en L2 et sont passés par des crises aiguës qui leur ont coûté cher. Des clubs comme l'ASM, l'ESZ ou l'OB ont un historique riche et des années passées en Ligue 1. Les temps ont changé, ces clubs ont du mal à rivaliser avec d'autres concurrents, moins connus mais mieux gérés et qui ont bien su préparer la L2. Ces grands clubs sont soumis à une vie dure. Ils ont la pression du public qui veut coûte que coûte, retrouver la L1, ils évoluent dans une impitoyable compétition qui ne lâche rien et qui met tout le monde sur les genoux. Le passé ne suffit pas pour bien réussir au présent. Les moyens ne sont plus les mêmes.