Face à une très bonne formation djerbienne, les «Sang et Or» ont eu très chaud récemment en Coupe de Tunisie. Il a fallu encore une fois un Ben Chrifia décisif pour éviter l'élimination. Quand bien même, arracher la qualification aux tirs au but n'est pas du goût des puristes. Le succès dans le petit stade de Houmet Souk n'en constitue pas moins un soulagement pour les «Sang et Or». D'abord, parce qu'on commençait à croire que l'EST était en mauvaise posture, préoccupée qu'elle était par les trois prochaines compétitions : la supercoupe africaine face au Raja, la supercoupe tunisienne face au CAB et la Ligue des champions avec le match aller face au CSConstantine. De ce fait, cette rencontre face aux divisionnaires de l'ASD est venue au bon moment pour la plupart des joueurs qui ont pris part à cette partie de Coupe de Tunisie. Nul ne peut dire que l'EST était décimée par les absences de Kom et Coulibaly qui n'ont pas le droit de jouer, d'après les règlements de la FTF, de Blaïli et de Khénissi. Le fait de voir les champions d'Afrique face à l'ASD, Ben Chrifia, Dhaouadi, Chammam, Derbali, Chaâlali, Bguir, Jouini, Mejri et Meziani, illustre que la formation espérantiste s'est déplacée à Djerba avec un onze compétitif. Ce dont a besoin l'Espérance, c'est de discernement et de stabilité dans la formation type. Il y a eu trop de changements et pas assez d'humilité. Cela pose la question d'avoir les moyens de ses ambitions. Ce qu'on a vu face aux divisionnaires a été assez juste. Pas assez de fluidité et surtout peu d'efficacité. Trop de ratages face aux buts de Chérif (excellent par ailleurs) de la part de Mejri, Meziani (cinq occasions nettes), Jouini et Mosrati. A la lumière de cette rencontre de coupe, il était évident que quelque chose ne tournait pas rond dans l'équipe. Ce fut une prestation très loin de la vraie valeur de l'équipe, des joueurs saturés et une absence de créativité au milieu du terrain où seul Saâd Bguir a essayé de tirer l'équipe vers le haut. Mais ses efforts n'ont pas été récompensés. Ce sont donc les locaux de l'ASD qui étaient plus engagés et plus déterminés à réaliser un exploit face aux champions d'Afrique. La première mi-temps a été assez fade et surtout transparente de la part des «Sang et Or», trahis par un milieu déséquilibré, à l'image de Ben Romdhane qui a manqué de justesse. Ajouter à cela, les trois attaquants Mejri, Jouini et Meziani qui n'ont pas été percutants. Le but «sang et or» a été réalisé par le défenseur de l'ASD Abdelaziz qui a détourné la balle dans son camp. Alors que le but égalisateur des locaux, réalisé par Ben Romdhane, fut un chef-d'œuvre et illustre bien l'inconstance des «Sang et Or» dans ce match. Il a fallu jouer les prolongations pour départager les deux équipes. Certes, Meziani a eu trois occasions pour tuer le match, mais par manque de concentration et aussi par la vigilance du gardien djerbien, il les a ratées inexplicablement. Les tirs au but ont été déterminants. Ben Chrifia a été encore une fois le sauveur en arrêtant le 8e tir de l'arrière gauche djerbien Ben Fredj… De son côté, Meziani a profité de ce 8e tir pour assurer la qualification de son équipe au prochain tour. Les «Sang et Or» ont eu chaud et même très chaud. L'ASD n'a pas démérité et a joué un match de grande intensité et sans complexe. Problèmes de concrétisation, de concentration, de pression ou autres, le mystère se poursuit et Chaâbani doit revoir ses options tactiques afin que cette prestation mi-figue, mi-raisin ne se répète plus.