Si Belaïli et l'attaque ont fait leur travail, ce n'était pas le cas de Dhaouadi et ses camarades de la défense. Et le Raja de Casablanca de remporter le super trophée continental Stade Thani Ben Jassem, Doha. Temps chaud. Pelouse en excellent état. Public nombreux. Raja Casablanca bat EST : 2-1. (1-0 à la mi-temps). Buts de Hafidi (22') et Benoun (65') pour le Raja, Belaïli (57') pour l'EST. Arbitrage de l'Ethiopien Bamlak Tessema. EST : Jéridi, Derbali (Mbarki 53'), Ben Mohamed, Dhaouadi, Yaâkoubi (Jouini 73'), Kom, Coulibaly, Bguir (Belaïli 46'), Badri, El Houni et Khénissi. Raja CA : Zniti, Ouarfali, Benoun, Boutayeb, Nga, Achchakir, Elouardi, Hafidi (Nanah 80'), Hadraf, Benhalib et Rahimi (Iajour 90'+3). Sans round d'observation, Espérantistes et Rajaouis ont annoncé la couleur en optant pour l'offensive dès les toutes premières minutes de la rencontre. On jouait la 8' quand Badri, sur un service d'El Houni, servit à son tour Khénissi aux abords de la surface de réparation adverse, mais le tir de ce dernier est dégagé par la défense casablancaise. La réplique des Rajaouis ne s'est pas fait attendre et Benhalib de profiter d'une erreur des défenseurs axiaux, mais Jéridi vigilant, intercepta sa balle (11'). Après un premier quart d'heure de jeu aussi disputé, il fallait s'attendre à ce que l'un des deux protagonistes prenne les devants. Cinq minutes après la tentative de Benhalib, frayeur au sein de la défense « sang et or » quand Rahimi s'empara du ballon, Dhaouadi et le ballon de finir sa course en dehors des filets. Blessé sous le feu de l'action, Rami Jéridi s'est fait soigner avant de reprendre le jeu. Et le pressing des Casablancais de porter ses fruits quand Hafidi trompa la vigilance de Rami Jéridi et sa défense d'un tir croisé à la limite de la zone des 16 mètres, ouvrant le score au profit des siens (22'). L'ouverture du score par les Rajaouis assomma les hommes de Mouine Chaâbani qui ont rejoint les vestiaires à la mi-temps en accusant un retard au score. C'est que Khénissi avait raté le but de l'égalisation lorsque son tir croisé a été intercepté par le portier marocain, Zniti, qui ferma l'angle de tir à l'attaquant « sang et or » (36'). Défense gruyère ! A l'entame de la seconde période de jeu, Mouine Chaâbani effectua son premier changement en incorporant Belaïli à la place de Bguir. Quelques minutes plus tard, le technicien « sang et or » s'est vu obligé de faire un changement forcé en remplaçant Derbali, blessé, par Mbarki. Un mal pour un bien puisque Mbarki suite à un centrage en retrait de Badri, remet sur un plateau pour Belaïli qui d'un tir imparable égalisa (57'). Comme quoi les changements opérés par Mouine Chaâbani ont été payants, même celui forcé de Derbali. Sauf que les Casablancais étaient d'un autre avis : suite à un corner, Benoun profita d'une balle mal dégagée de la tête par Kom et d'un cafouillage au sein de la défense espérantiste pour tromper la vigilance de Jéridi, doublant la mise au profit des siens (65'). Un deuxième but qui assomma la défense « sang et or » et Hafidi de faillir tripler la mise quand sa balle frôla le montant droit des filets de Jéridi (69'). Une défense qui, avouons-le, est devenue flottante au point de craindre le pire. La dernière carte jouée par Mouine Chaaâbani était Jouini, incorporé à la place d'un défenseur axial, Yaâkoubi. C'est dire que le technicien « sang et or » a pris le risque de renforcer son attaque au détriment d'une défense déjà flottante. Bien qu'il ait apporté une plus-value à l'animation offensive, Youssef Belaïli a égalisé, mais son but n'a pas suffi à cause d'une défense gruyère qui a encaissé un deuxième but. Et le Raja de Casablanca de remporter la Supercoupe africaine devant une formation « sang et or » trahie par sa défense. Dommage !