Dans l'absolu, le coup est jouable pour des «Sang et Or» incandescents. Dans ce contexte, il faudra s'armer d'humilité et de solidarité pour un onze sanguin et ambitieux à souhait. Forte d'un escadron de trente joueurs tout aussi aguerris les uns que les autres, l'Espérance affrontera, demain, le Raja de Casablanca dans le cadre de la supercoupe d'Afrique, puis enchaînera face au CAB dans la perspective de la supercoupe de Tunisie, le 1er avril. L'agenda ainsi arrêté ne laisse pas de place aux hésitations ni aux dispersions en tout genre. Soudé et mobilisé, le groupe est de nouveau au grand complet, et ce, après avoir laissé souffler quelques tauliers lors de l'intermède Coupe de Tunisie. Balisé depuis quelque temps déjà, le chemin de l'Espérance devrait directement mener le champion de Tunisie en titre et tenant du Graal continental vers de nouveaux succès. Restaurer sa pleine hégémonie africaine par un titre amplement mérité face aux Cairotes d'Al Ahly, c'est déjà fait. Rafler encore et toujours la mise locale en écartant toute concurrence en Ligue 1, c'est inscrit dans l'ADN du doyen des clubs tunisiens. Reste maintenant à boucler la boucle en enfilant le bleu de chauffe face aux coriaces Cherifiens du Raja de Casablanca à Doha. C'est forcément dans les cordes des coéquipiers d'Anice Badri, le détonateur des «Sang et Or», quoique les Marocains ne l'entendent pas de cette oreille. Conquérir ce titre tant convoité, le plateau technique connaît la musique. L'EST doit aborder cette rencontre avec doigté, sans tergiverser ! Pour donner de l'éclat à un groupe déjà riche en individualités, Mouîne Chaâbani a ainsi ménagé quelques «quadras» ces derniers temps, selon l'adage qui dit qui veut aller loin ménage sa monture. Ne pas prendre de risques inutiles, accorder plus de temps de jeu à certains éléments pas encore assez rodés mais perfectibles à souhait. Cela fait partie de la gestion optimale d'un groupe qui évolue sur tous les tableaux. Le plus important est de disposer de toutes ses cartes le jour «J», que ce soit sur le terrain ou sur le banc où les alternatives et les jokers comme on dit doivent répondre présent une fois sollicités. Le chemin de l'Espérance Ligne par ligne, l'Espérance a fière allure. Rami Jeridi et Moez Ben Cherifia se tiennent prêts, même si le second tient la corde pour occuper les buts d'entrée. Volet bases arrière, les Iheb Mbarki, Houcine Rabii, Sameh Derbali, Aymen Ben Mohamed, Khalil Chammam, Chamseddine Dhaouadi, l'axial Aymen Mahmoud, son alter ego Ali Machani et le libero Mohamed Ali Yaakoubi constituent des solutions plus fiables vu le métier consommé de certains parmi ces joueurs. Plus haut, le groupe des médians est assez nanti. Outre les sentinelles expérimentées que sont Franck Kom, Fousseny Coulibaly, Ghaïlane Chaâlali et Mohamed Amine Meskini, les catalyseurs que sont Badri, Saâd Bguir et Hamdou El Houni devront s'activer à perforer le second rideau adverse et mettre les Meziani, Khenissi, Jouini et autre Rejaïbi dans de bonnes situations offensives. Riche à souhait, l'effectif «sang et or» renferme aussi des éléments capables d'apporter cette fraîcheur, ce tonus et ce second souffle exigé en cours de jeu. L'on pense aux Bilel Mejri, Raed Fadaa et autre Junior Lukosa, des joueurs vivaces appelés à apporter ce supplément d'âme nécessaire pour, à terme, forcer son destin. Pour un club qui se nourrit de titres et se couvre de gloire, il est hors de question de manquer cet important rendez-vous. En mode «positive attitude», dotés d'une culture de la gagne incomparable, les hommes de Mouîne Chaâbani n'ont plus qu'à se transcender et fournir une prestation aboutie pour graver leur nom en lettres d'or dans le registre de cette prestigieuse compétition. Dans l'absolu, le coup est jouable pour des «Sang et Or» incandescents. Dans ce contexte, il faudra s'armer d'humilité et de solidarité pour un onze sanguin et ambitieux à souhait.