Le vide juridique ouvre la porte à tous les dépassements Les réseaux sociaux ont été créés normalement pour partager, échanger et favoriser la mise en place d'un large réseau d'amis virtuels à travers le monde… Mais aujourd'hui, avec le mauvais usage de ces réseaux, on se retrouve dans la critique acerbe, les insultes et les moqueries. En effet, les utilisateurs ne trouvent aucun obstacle pour s'exprimer en toute liberté mais, parfois, certains dépassent les limites et osent critiquer violemment les idées d'autrui allant jusqu'à les insulter et les menacer de mort. Création de faux profils dans le but de se moquer et de harceler autrui... Les exemples dans ce sens ne manquent pas. Le cas de Rana est révélateur. Cette dernière a fait l'objet d'invectives et d'insultes tellement violentes après avoir commenté sur sa page instagram la photo d'une fille qui se baignait en «burquini» qu'elle a décidé de fermer son compte. «Cette tenue n'est pas adaptée pour aller à la plage, d'autant plus que cette fille pourrait facilement cacher une mitraillette sous ses amples vêtements. C'était mon commentaire sur ma page instagram et les réponses d'insultes que j'ai reçues étaient tellement choquantes que j'ai dû supprimer définitivement mon compte jute après». Et de renchérir, «Je croyais que je pouvais exprimer librement mes idées. Je me suis finalement trompée. Juste après avoir posté mon commentaire, j'au reçu une menace de mort. Les insultes et les propos vulgaires se sont enchaînés quand j'ai essayé de défendre mon idée en me basant sur un verset du coran!». Ce genre d'insultes et d'agressions sur les réseaux sociaux est devenu légion. On peut même trouver des groupes et des pages sur les réseaux sociaux qui se moquent des coutumes de certaines régions et qui font preuve d'intolérance extrême. Ces pages qui sont normalement contrôlées par des administrateurs continuent à partager des idées et des propos ethnocentriques et régionalistes insultants sans être soumis à aucun contrôle. Asma, une autre internaute, a vécu la même histoire que celle de Rana. L'histoire a commencé quand une star de téléréalité a publié une photo d'elle en souvenir d'un tournage de la saison à laquelle elle a pris part. Après avoir posté un commentaire sur la photo, l'une des internautes a commencé à insulter Asma et à lui tenir des propos vulgaires, voire obscènes. Les histoires de ce genre n'en finissent pas et les exemples ne manquent pas: «Tu es une cochonne»… C'est le genre d'insultes gratuites que l'on peut lire sur la chaîne youtube d'une influenceuse et instagrameuse américaine Engrine Cooney. Cette jeune anorexique qui diffuse des vidéos de séances de make-up sur les réseaux sociaux a été insultée et harcelée par des utilisateurs des réseaux sociaux... On ose même aller sur les pages FB de certains utilisateurs de réseaux sociaux qui ont publié des réflexions qui n'ont pas plu à tout le monde. Ridha, lui aussi, n'a pas été épargné. Ses idées et ses positions politiques dérangent en effet. Certains sont entrés sur son profil FB pour chercher des informations personnelles et poster des commentaires obscènes. En questionnant à ce sujet Chawki Gaddès, le président de l'Instance nationale de protection des données personnelles (Inpdp), sur cette problématique, il nous a révélé que le rôle de l'instance se limite à sensibiliser les utilisateurs des réseaux sociaux afin que ces derniers ne divulguent pas des informations personnelles.